Les sanctions économiques prises à la suite de l’invasion par la Russie de l’Ukraine ne prévoient pas l’interdiction du palladium russe au sein de l’Union Européenne. Pour autant, le cours du métal, dont 40% de la production mondiale est russe, est directement affecté par la nouvelle situation. L’once de palladium a enregistré une hausse de 25% depuis le début de l’invasion russe. L’once a largement dépassé son record historique de 2984$ pour atteindre le 7 mars les 3456$ avant de redescendre en dessous des 3000$ à partir du 9 mars.
D’une part, la hausse de ce métal, indispensable à la fabrication de pots catalytiques des véhicules à essence européens, est expliquée par la fermeture de l’espace aérien entre l’Union Européenne et la Russie. Le palladium est, en effet, principalement acheminé par voie aérienne. D’autre part, cette hausse a également été influencée par la crainte d’un retrait de l’offre russe comme représailles aux sanctions économiques européennes.
Le cours a baissé brusquement à partir du 14 mars pour tomber à 2196 € l’once avant de remonter à 2300 € l’once depuis le lundi 21 mars pour retomber le samedi 26 mars à 2142 € l’once. La baisse, entamée à partir de l’ouverture des négociations entre les belligérants, se serait maintenue grâce à deux annonces.
La première est celle de l’annonce de plans d’aides d’Etat pour soutenir les entreprises du secteur affectées par la guerre. Un plan d’aide d’un montant d’1,2 milliards d’euros a été voté par le Conseil de l’Union Européenne.
La seconde annonce est celle de Vladmir Potatine, CEO de Nornickel, entreprise russe détenant 40% de la production mondiale du palladium. Le dirigeant a annoncé la possibilité envisagée par l’entreprise russe d’assurer les livraisons de palladium par d’autres voies pour contourner l’interdiction de l’espace aérien européen à la Russie.
Le cours du palladium ne semble toujours pas stabilisé, pour autant. L’on peut se demander si les constructeurs automobiles ne vont pas se tourner vers le platine pour substituer au premier métal ce dernier afin de poursuivre la production de pots catalytiques.
Le platine, un métal de substitution en devenir ?
Ces sanctions économiques ont entrainé des conséquences plus faibles sur le cours du platine. Cela serait dû, selon les analystes d’UBS, à la structure moins concentrée de l’offre dont 10% est assurée par la Russie. De fait, si le cours du platine a bien augmenté pour atteindre 1080€ l’once, 15 jours après le début de l’invasion russe, il est repassé sous la barre des 1000€ et s’est stabilité autour de 930€, à partir du 16 mars. Le platine serait donc moins coûteux à ce jour pour les producteurs de pots catalytiques que le palladium.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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