Le platine, ces dernières semaines, s’est maintenu autour des 900 $, dans une fourchette de prix assez resserrée. Si l’once avait, fin janvier, passé la barre des 920 $ (jusqu’à atteindre 929 $ le 30/01), les cours ont à nouveau chuté début février : 891 $ le 5/02, 880 $ le 12/02.
Pour le palladium, le parcours a été un peu plus mouvementé. Il flirtait à la fin du mois dernier avec les 1000 $ l’once (à 983 $ le 31/01). Mais il a accusé ensuite des pertes importantes : 952 $ le 6/02, puis 861 $ le 9/02. Soit, en 10 jours, un recul de plus de 12 %. L’once de palladium reprenait alors un peu de vigueur avec deux belles séances qui la ramenaient à 957 $ le 15/02.
La fin d’un cycle
La nouvelle n’est pas passée inaperçue — si bien que même la presse non spécialisée a relayé l’information. À la date du 8/02, le prix du platine a dépassé celui du palladium, ce qui n’était pas arrivé depuis le mois d’avril 2018. La cause de ce retournement est connue. L’industrie automobile, qui a recours à ces deux métaux dans la fabrication des pots catalytiques, a, depuis des années, substitué le platine au palladium pour faire baisser ses coûts de production.
Même si l’écart de prix a désormais disparu, ce mouvement de substitution va continuer à s’intensifier. Alors qu’il portait sur 620 000 onces en 2023, il devrait, d’après les chiffres du World Platinum Investment Council, atteindre les 700 000 onces cette année.
Pour que le sens de la substitution s’inverse — c’est-à-dire pour que les constructeurs se mettent à préférer le palladium au platine —, il faudra en premier lieu que la différence de prix se confirme dans la durée. Il faudra ensuite que ces orientations industrielles se concrétisent dans le développement de nouveaux pots catalytiques basés sur le palladium. Les experts prévoient que cela prendra au minimum deux ans.
Des objectifs de production stables malgré les prix bas
En attendant, les cours du platine et du palladium sont toujours entraînés dans une spirale négative, dans la droite ligne d’une année 2023 marquée par des pertes respectives de 15 et 40 %. Cette situation affecte lourdement la rentabilité des compagnies minières. Amplats a ainsi vu ses bénéfices diminuer de 71 % l’an passé.
Or, en dépit des plans de restructuration mis en œuvre, les indications annuelles de production restent quasiment inchangées pour 2024. Sibanye-Stillwater, par exemple, devrait extraire à peine 60 000 onces de moins que prévu, par rapport à des objectifs tablant sur 1,7 à 1,8 million d’onces. Seul Norilsk Nickel fait exception. Le géant russe, dont la production de palladium avait déjà baissé de 4 % en 2023, se prépare pour une nouvelle année de recul. Si bien que 2024 devrait être, en termes de volume, leur moins bonne année depuis 25 ans.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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