L’once de platine, en effet, qui avait enregistré deux séances de baisse les 11 et 12 mai (à 1 063 $), a semblé dans un premier temps se stabiliser (1 076 $ le 17/05 et encore 1 072 $ le 22/05). Mais la situation se détériorait à nouveau, le cours passant à 1 026 $ le 24/05, puis à 1 000 $ le 31/05. Soit une baisse de plus de 10 % en quelque trois semaines.
Les mêmes tendances s’observent pour le palladium, mais dans un contexte nettement plus dégradé. L’once avait atteint début mai un de ses prix les plus élevés depuis janvier (à 1 613 $ le 10/05), avant de subir trois semaines de baisse quasi ininterrompue : 1 512 $ le 12/05, 1 469 $ le 18/05, puis 1 417 $ le 24/05 et finalement 1 368 $ le 31/05. Un plus bas historique puisqu’il faut revenir à l’été 2019 pour retrouver des résultats comparables.
Une « one trillion coin » en platine ?
Le repli de l’or n’est sans doute pas étranger à ces mauvaises performances des deux platinoïdes. Le cours du métal jaune pâtit en effet de la remontée du dollar et des incertitudes concernant l’issue des discussions sur le plafond de la dette américaine.
Sur cette dernière question, une proposition a été reprise qui met le platine à l’honneur. Aux États-Unis, la loi réserve le pouvoir de création monétaire à la seule Réserve fédérale. À une exception près : le Trésor, autrement dit le ministère des Finances, est autorisé à fabriquer des pièces commémoratives en platine. Une possibilité dont, d’après certains, le gouvernement pourrait s’emparer afin de fondre une « one trillion coin », une « pièce à 1 000 milliards ».
Inutile pour cela qu’elle pèse son prix en métal (ce qui, au taux actuel, requerrait plus de 31 tonnes de platine…) : les textes prévoient que le Trésor peut lui attribuer la valeur qu’il souhaite. Libre à lui, ensuite, de convertir la somme équivalente en liquidités sans alourdir sa dette. Solution ingénieuse, mais peu probable, vu les risques à la fois politiques et économiques.
Recyclage des platinoïdes : la solution européenne pour limiter les importations
Recycler les platinoïdes est une méthode à la fois efficace (plus de 95 % du métal contenu dans les pots catalytiques peut ainsi être récupéré) et vertueuse (l’empreinte écologique du procédé est minime en comparaison de la dépense énergétique de l’industrie minière et des pollutions qu’elle induit). Cette démarche s’inscrit en outre dans la politique européenne visant les métaux stratégiques, avec un objectif pour 2030 de 15 % des volumes consommés issus du recyclage.
Dans ce contexte, les semaines écoulées ont vu le lancement de nouveaux programmes ambitieux. En Italie, d’abord, où l’entreprise publique d’énergie Iren a annoncé la création d’un site en Émilie-Romagne, où seront collectés l’or et le palladium. En Allemagne, ensuite, où le groupe Heraeus, un des leaders mondiaux du recyclage de platinoïdes, va investir 35 millions d’euros dans l’extension de son site de Hanau.
Sujet(s) : Mécénat
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