Après un début de mois relativement stable (1 466 $ le 3/04, 1 471 $ le 12/04), l’once de palladium a enregistré plusieurs séances de forte progression. Elle s’est notamment appréciée de 3 % dans la journée du 13/04, puis de 4,1 % le 17/04 et à nouveau 3,2 % le 18/04, atteignant alors les 1 616 $. La remontée du cours amorcée début mars se confirme donc pour le palladium, qui retrouve son plus haut niveau depuis le 9 février.
Même embellie du côté du platine, qui a connu une hausse encore plus prononcée. L’once a, au fil des semaines, repassé la barre des 1 000 $ (1 023 $ le 13/04), celle des 1 050 $ le 17/04 et finalement celle des 1 100 $ (1 124 $ le 21/04). En moins d’un mois (du 28/03 au 21/04), le prix de l’once de platine a ainsi augmenté de pas moins de 16 %, poursuivant la dynamique d’un mois de mars là aussi très positif.
Le moteur à hydrogène : dernière carte pour le palladium ?
Nous en avons déjà parlé ici, l’avenir s’annonce à terme assez morose pour le palladium. Entre récession, substitution par le platine et électrification des moyens de transport, l’entrée dans une longue spirale de déclin semble à peu près inéluctable. À moins que le développement de l’énergie à hydrogène ne vienne ouvrir de nouveaux débouchés.
C’est en tout cas le pari que fait Norilsk Nickel, le géant minier russe, qui pèse pour plus de 40 % de la production mondiale et qui, naturellement, voit dans l’émergence de nouvelles applications un enjeu stratégique. Pour cela, l’entreprise a investi dans la mise au point d’un catalyseur basé sur le palladium, qui tire parti de ses propriétés exceptionnelles de résistance chimique, supérieures à celles des autres platinoïdes. Des prototypes doivent prochainement être testés sur le marché chinois en vue d’évaluer leur potentiel commercial.
Le secteur minier russe, plus fort que les sanctions
Que ce programme aboutisse ou non, l’avenir de l’industrie extractive russe, et sa capacité à continuer d’exporter le palladium et le platine qu’elle produit, semble s’être grandement éclairci. D’abord parce que la dépendance des puissances occidentales à l’égard des fournitures russes les a dissuadées d’aller au-delà de simples sanctions individuelles. Les deux camps, en effet, ne se battent pas à armes égales. Alors que la Russie extrait, par exemple, une part prépondérante du palladium mondial — indispensable à une multitude d’entreprises, notamment automobiles pour la fabrication de pots catalytiques —, celui-ci compte pour à peine 0,43 % de son PIB.
Ensuite, parce ce que d’autres partenaires économiques, asiatiques et africains surtout, ont pris le relais des partenaires historiques qui se sont détournés des minerais russes.
Enfin, parce que, malgré des infrastructures qui restent très perfectibles, le pays dispose d’immenses ressources encore inexploitées. De grandes politiques d’aménagement sont en cours de déploiement pour mettre en valeur en particulier les territoires arctiques. En direction, entre autres, des vastes gisements de Monchetundra, riches en platine.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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