L’once de platine, qui était encore cotée le 24/01 à 1 057 $, a connu six journées de baisse consécutives (à 997 $ le 1er février). Un léger sursaut, le 2 février (+ 3,2 %), n’a pas enrayé la chute, l’once passant sous la barre des 980 $ le 8/01, puis sous celle des 950 $ le 10/01. Elle s’échangeait, le 17/01, à 922 $. Ainsi, l’ensemble des gains engrangés d’octobre à début janvier, où l’once avoisinait les 1 100 $, sont désormais dissipés.
Le palladium ne se porte pas mieux, tant s’en faut. Au cours des semaines écoulées, l’once s’est d’abord stabilisée autour des 1 650 $ (encore 1 630 $ à la clôture le 9/02), avant de subir un sévère dévissage : -5,2 % le 10/01, -4,6 % le 14/01 (à 1 484 $). Elle repassait péniblement, le 17/01, au-dessus des 1 500 $.
Destins croisés
Une fois de plus, ces courbes similaires réclament des interprétations différenciées. En premier lieu, parce que les évolutions du cours du palladium s’inscrivent dans une lente décrue, amorcée début octobre, et qui ne semble pour l’heure pas devoir s’arrêter. En outre, la destinée du platine est traditionnellement plus fortement liée à celle de l’or, et le métal jaune vient de traverser une période délicate (- 5,6 % depuis début février).
Enfin, et à plus long terme, les cours des deux métaux relèvent de dynamiques opposées. Il ressort d’un sondage lancé par Reuters auprès d’analystes et de traders que le prix de l’once de platine devrait s’établir autour des 1 081 $ en 2023, et des 1 150 $ en 2024. Le palladium, quant à lui, devrait enregistrer une embellie temporaire (1 828 $ pour 2023, mais 1 733 $ pour 2024), grâce à la reprise attendue de l’industrie automobile et à l’insuffisance des quantités disponibles.
Afrique du Sud : une industrie minière en crise
À cet égard, les nouvelles qui arrivent d’Afrique du Sud n’invitent guère à l’optimisme. Le pays, premier producteur de platinoïdes (56 % du platine et 26 % du palladium extraits en 2021), traverse de profondes difficultés. D’abord, parce que la vétusté du parc de centrales contraint Eskom, qui fournit 90 % de l’électricité, à de nombreuses coupures de courant. Celles-ci ont rudement impacté l’industrie minière depuis le début de l’année 2022, au cours de laquelle la production de platinoïdes a reculé de 10 %.
Conséquence, ces mauvais résultats, couplés avec des problèmes d’infrastructures, de corruption et d’insécurité récurrents, ont un effet dissuasif sur les investissements. Interrogé par Bloomberg, Neal Froneman, PDG de Sibanye Stillwater, premier employeur sud africain du secteur minier, a pointé du doigt l’échec des politiques publiques à créer un environnement favorable. Il a également annoncé qu’un certain nombre de puits, devenus trop peu rentables, étaient sur le point de fermer.
Sujet(s) : Mécénat
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