Pour le palladium, les semaines se suivent et se ressemblent : un comportement assez volatil et une orientation globalement baissière. Car si l’once s’est maintenue, durant les premiers jours de l’année, autour des 1 800 $ (1 808 $ le 6 janvier et encore 1 791 $ le 13), elle a ensuite enregistré un sévère recul (1 713 $ le 18). Sa chute, en dépit de deux journées de sursaut (+ 3,5 % le 19/01 et + 2 % le 24), a continué à s’accuser pour finir à 1 607 $ le 27/01.
Ces dernières semaines n’ont pas non plus été radieuses pour le platine. Sa remontée en flèche, avec une once passant en quatre mois de 830 $ (le 1er septembre 2022) à 1 091 $ (le 6 janvier), semble marquer un temps d’arrêt. Les pertes restent certes modérées, mais les neuf séances de baisse qui se sont succédé jusqu’au 19/01 l’ont fait céder 4,5 %. Encore cotée à 1 042 $ le 27/01, l’once de platine demeure quoi qu’il en soit à des niveaux particulièrement hauts, comparables à ceux de mars dernier.
Nornickel : une production en baisse pour 2023
Il a été beaucoup question du géant minier russe Nornickel depuis le début de la guerre en Ukraine. Mais si son président, l’oligarque Vladimir Potanin, est l’objet de sanctions américaines depuis décembre, l’entreprise elle-même n’a toujours pas été visée. Sa place prépondérante dans l’extraction de palladium (3/4 de la production mondiale) et de nickel l’aura sans aucun doute préservée.
Cependant, la stratégie occidentale affecte en profondeur l’activité de Nornickel, qui a dû ces derniers mois revoir entièrement l’organisation de ses chaînes logistiques, ses sources d’approvisionnement en équipement et ses plans d’investissements à l’étranger. C’est dans ce contexte qu’a été annoncé le report de plusieurs projets, ainsi que les prévisions de résultats pour l’année 2023. Concernant le palladium, les mines sibériennes devraient produire entre 8 et 12 % de moins qu’en 2022.
Recyclage des pots catalytiques : une source d’approvisionnement croissante en palladium
Pourtant, ces annonces sont restées sans effet sur les marchés. Signe peut-être que la folle ascension du palladium, dont le prix aura été multiplié par quatre depuis 2016, n’est définitivement plus d’actualité. Une explosion qui aura coïncidé avec un « moment » technologique particulier : la production en masse de pots catalytiques moins polluants.
Or son immense dépendance à l’égard du secteur automobile (90 % de la demande) fait que le palladium, à l’heure où la transition vers l’électrique s’accélère, apparaît de moins en moins comme une ressource d’avenir. Et ce phénomène est encore accentué par le croisement de deux courbes : celle de la fabrication de nouveaux véhicules thermiques qui est promise à un déclin rapide, celle des nombreux véhicules en fin de vie dont le palladium pourra progressivement être récupéré.
Dans une étude récente, Morgan Stanley expliquait en effet que, d’ici 2027, le volume de palladium obtenu annuellement par recyclage devrait connaître une hausse de 1,2 million d’onces. Ce qui contribuera grandement à terme à la constitution de surplus.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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