Après avoir enregistré deux semaines de baisse début septembre, le platine a retrouvé un peu de vigueur et s’échangeait à 945 $ l’once le 20/09. Mais ensuite, la dynamique s’est inversée et les prix ont connu une chute brutale : 924 $ le 21/09, 890 $ le 27/09. La reprise qui a suivi (916 $ le 29/09) a été de courte durée et la chute s’est encore accusée : 875 $ le 3/10, puis 858 $ le 6/03. Ce repli de plus de 9 % ramène l’once de platine à des niveaux jamais vus depuis maintenant un an.
Les choses ne vont pas mieux pour le palladium, qui continue de s’enfoncer lentement mais sûrement. Déjà passée sous la barre des 1 300 $ au début de l’été, l’once vient de franchir celle des 1 200 $. Suite à une deuxième quinzaine de septembre plutôt stable (1 264 $ le 20/09, 1 274 $ le 28/09), le palladium a accompagné le platine et l’or dans leur dévissage, pour sombrer à 1 162 $ le 5/10. Il faut ici, pour retrouver des cours aussi bas, remonter à décembre 2018.
Une demande en berne
Et les deux platinoïdes ne sont sans doute pas appelés à redresser la barre de sitôt. C’est en tout cas l’avis de Craig Miller, nouveau PDG d’Anglo American Platinum, le premier producteur de platine au monde.
Interrogé par Reuters, il explique cette situation par la concomitance de deux phénomènes. D’une part, les stocks de métal, constitués au début de la guerre en Ukraine, qui n’ont pas encore été écoulés et qui donc continuent d’affaiblir la demande. D’autre part, et plus profondément, le ralentissement de la croissance chinoise. C’était il y a à peine un an et demi, mais le temps où le palladium s’échangeait à 3 400 $ l’once et le platine à plus de 1 100 $ semble bien loin.
Sauver la rentabilité
Signe que cette opinion est largement partagée, la plupart des grandes compagnies minières multiplient ces derniers jours les annonces, exprimant la nécessité d’adapter leur appareil productif à cette conjoncture maussade.
C’est ainsi que Neal Froneman, le PDG de Sibanye-Stillwater, a évoqué la fermeture des puits les moins rentables, qui fonctionnent désormais à perte en raison de la baisse des cours. L’entreprise, qui extrait du platine en Afrique du Sud et aux États-Unis, devrait être amenée à licencier une partie de ses 85 000 salariés.
Même son de cloche chez Craig Miller, cité plus haut. À mesure que les mauvais résultats d’exploitation pour 2023 se confirment et que les cours plongent, Anglo American Platinum se voit également contraint d’envisager une réorganisation en profondeur pour mieux maîtriser ses coûts. Cela passera dans l’immédiat par des coupes dans les effectifs de son siège social sud-africain.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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