Sans surprise, l’or, valeur refuge par excellence, a bondi à la mi-mars, enregistrant le 17/03 sa plus forte progression hebdomadaire (+ 5,6 %) depuis trois ans.
Dans le sillage du métal jaune, les deux platinoïdes ont certes connu une relative embellie. Le platine est ainsi passé de 940 $ l’once le 7/03 à 1003 $ le 13/03. Dans le même temps, le palladium engrangeait des gains plus nets encore : de 1374 $ l’once le 8/03 à 1523 $ le 14/03.
Cependant, leur statut n’est pas exactement le même que celui de l’or. Car s’il s’agit bien de métaux précieux, ce sont aussi des métaux industriels sur lesquels viennent peser les perspectives d’une récession à l’échelle mondiale. Cela explique pourquoi, alors que l’or consolidait ses gains, le platine et le palladium ont suivi, dans une tendance qui reste tout de même légèrement haussière, une trajectoire plus modérée.
Ainsi le platine terminait le mois plutôt stable, un peu en dessous des 1000 $ l’once (990 le 20, 967 $ le 28/03 et 999 $ le 31/03). Même chose pour le palladium qui retombait à 1405 $ le 21/03, puis remontait, à 1424 $ le 28/03 et 1471 $ le 31/03. En s’appréciant de 1,8 % sur le mois de mars, le palladium interrompt sa débâcle et connaît son premier mois de progression depuis septembre.
Substitution du palladium par le platine : un phénomène qui s’amplifie
Le 16 mars dernier, le WIPC a publié un rapport intitulé « Platinum-for-palladium substitution », instructif à plusieurs égards.
D’abord, parce qu’il revient sur l’histoire récente de ces deux métaux et de leurs applications dans l’industrie automobile. Depuis les années 70 et la production croissante de pots catalytiques, ils ont été, au fil des améliorations technologiques, employés en proportions variables et ont pu à divers moments être substitués l’un à l’autre.
Ensuite, parce que ce document insiste sur le fait que la substitution du palladium par le platine s’accomplit actuellement à vitesse grand V : + 80 % en 2021, + 50 % en 2022. Les cours respectifs des deux métaux n'y sont évidemment pas étrangers. Compte tenu de leurs propriétés physiques, les deux platinoïdes possèdent en effet une efficacité comparable, alors que depuis 2017 le palladium est devenu sensiblement plus cher que le platine.
Enfin, parce que le rapport souligne la forte inertie des choix industriels opérés aujourd’hui. Quand un constructeur décide d’équiper une nouvelle voiture avec un pot catalytique contenant du platine, cette décision l’engage pour toute la durée de commercialisation du modèle concerné, soit en moyenne sept ans. Ce qui signifie que, même si l'écart entre les prix du palladium et du platine se réduit à l’avenir, la demande en platine continuera à terme d’être très soutenue.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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