Le cours du platine avait, le 21/04, atteint son niveau le plus élevé (1 143 $) depuis mars 2022 et les débuts de la guerre en Ukraine. Si elle a continué pendant plus de trois semaines à se maintenir au-dessus de la barre des 1 000 $, l’once a cependant eu un comportement plutôt chaotique. En effet, elle est d’abord retombée à 1 080 $ le 27/04, pour plonger ensuite (1 042 $ le 4/05). Les séances qui ont suivi étaient marquées par une rapide reprise (1 113 $ le 10/05), mais des gains largement dissipés au cours des deux journées suivantes, qui ramenaient l’once à 1 063 $ le 12/05.
Les mêmes mouvements ont été observés pour le palladium, encore un peu plus prononcés. Cotée à 1 512 $ le 21/04, l’once connaissait une fin avril agitée, chutant à 1 490 $ le 25/04, et s’enfonçant à 1 427 $ le 3/05. Comme pour le platine, cette date signait le début d’une nette embellie : 1564 $ le 8/05 et jusqu’à 1 613 $ le 8/05. Avant, là aussi, que le cours reparte à la baisse (1 512 $ le 12/05).
Un métal très, très précieux
L’explication à ces turbulences est à chercher du côté des spéculateurs, qui s’intéressent de près au platine ces derniers temps. Le World Platinum Investment Council (WPIC) nous apprend notamment que, au NYMEX (la bourse new-yorkaise spécialisée dans l'énergie et les métaux), les prises de position longues sur le marché du platine ont bondi de 145 000 d’onces en février à 1,5 million fin avril.
Pourquoi un tel enthousiasme ? Parce que, au fil des mois, la perspective d’une pénurie mondiale se confirme, avec un déficit pour 2023 estimé, selon les analystes, entre 500 000 et 900 000 onces. Plusieurs raisons à cela. D’abord, en ce qui concerne la demande, l’industrie automobile continue, avec la fabrication de pots catalytiques, à absorber une part importante de la production mondiale (environ 3 millions d’onces). Un volume qui devrait augmenter de 8 % cette année. Les secteurs de la joaillerie et de l’industrie en général font eux aussi de plus en plus appel au « petit argent ». Le WPIC soulignait que la demande industrielle en palladium a connu, depuis 2013, un taux de croissance deux fois supérieur à celui de l’économie mondiale.
Les mines sud-africaines au ralenti
Ensuite, du côté de l’offre, 2023 s’annonce comme une année délicate. Si, à court terme, une baisse des prix n’est pas exclue, ceux-ci devraient remonter à mesure que les tensions sur les fournitures se confirmeront.
C’est évidemment la situation en Afrique du Sud, qui extrait environ 80 % du platine à l’échelle mondiale, qui est sous tous les regards. Les problèmes structurels d’alimentation en énergie pèsent de façon critique sur les capacités minières du pays, alors que l’hiver austral s’avance et avec lui la multiplication des risques de coupures de courant.
Le 9 mai, Sibanye Stillwater annonçait ses résultats du premier trimestre et une production, dans ses mines sud-africaines, en recul de 8 % (de mauvais chiffres dus également à des vols de câbles et des opérations de maintenance). L’entreprise s’est par ailleurs lancée dans un vaste programme de développement de ses propres capacités de production électrique. Sans que pour l’heure les estimations, communiquées en février, de 15 % de baisse pour l’année 2023 aient été remises en question.
Sujet(s) : Mécénat
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