L’ascension fulgurante du platine et du palladium avant le retour à la réalité
Du 15 au 23 juillet, l’euphorie gagne les deux platinoïdes :
- Le palladium a franchi la barre des 1 300 $ l’once, culminant au plus haut depuis juin 2023.
- Le platine a atteint 1 466 $, galvanisé par l’élan du marché.
Mais cette belle mécanique s’est enrayée la dernière semaine du mois :
- Après avoir tutoyé les sommets, le palladium clôture à 1 229 $ l’once le 31 juillet.
- Le platine décroche et perd plus de 11 % pour atteindre 1298 $.
Derrière la courbe : géopolitique et attentes des marchés
Trump et le reste du monde : je t’aime, moi non plus
Les tensions commerciales orchestrées par l’administration Trump soufflent le chaud et le froid :
- d’un côté, l’accord tout frais avec le Japon redonne espoir ;
- de l’autre, la fin incertaine des négociations avec la Chine fait planer l’ombre d’un bras de fer prolongé.
Ole Hansen, Head Of Commodty Strategy de Saxo le reconnaît sans détour : « le président Trump continue d’exercer une influence considérable sur les marchés mondiaux, notamment sur les matières premières. » En toile de fond, les négociations restent tendues avec d’autres pays et les conflits continuent en Ukraine et au Moyen-Orient. Résultat : les marchés hésitent et oscillent.
Capitaux inquiets, arbitrages prudents
Forcément, ces tensions rejaillissent sur les choix d’allocation des capitaux. Les investisseurs se réfugient dans le palladium, métal clé dans l’industrie automobile, mais aussi considéré comme une valeur sûre en période d’instabilité. Pendant ce temps, le platine, lui, subit un reflux logique : après son ascension rapide, les prises de bénéfices s’imposent. En période d’incertitude, mieux vaut sécuriser les gains que miser sur l’inconnu.
Terrain miné pour les producteurs
Les variations de cours ne sont pas qu’un jeu de traders : elles mettent à mal les équilibres industriels. Le dernier exemple en date est la fermeture annoncée de la mine de Lac des Iles (Canada) d’Impala Platinum d’ici mi 2026. 750 emplois vont être supprimés malgré une production opérationnellement solide. La cause ? La trésorerie du groupe a été asphyxiée par des prix trop bas, trop longtemps. Impala avait déjà supprimé 95 postes plus tôt cette année, mais le malaise est durable et profond. Cette crise industrielle illustre un défi majeur : l’essor fulgurant des véhicules électriques réduit la demande en palladium pour les convertisseurs catalytiques. Faut-il voir un simple épisode dans un cycle plus large ou l’avènement d’une nouvelle ère ?
Sujet(s) : Analyse des Cours
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