Publié le 21 août 2025

Platine solide, palladium fébrile : la quinzaine des contrastes

Sur la première quinzaine d’août, les platinoïdes ont dansé au tempo incertain de l’automobile mondiale. Entre volte-face réglementaires, subventions ciblées et production toujours fragile, le marché a joué une partition contrastée.

Platine, l’art de la résilience

Le platine a montré qu’il maîtrise l’art de naviguer en eaux troubles sans perdre le cap. Parti de 1 264 $ l’once au début du mois, il a oscillé entre 1 300 $ et 1 350 $ avant de culminer à 1 366 $ en fin de quinzaine.

Derrière la stabilité apparente, une mécanique industrielle qui grince

La filière sud-africaine, épine dorsale de l’offre mondiale, tente un redressement après une reprise de l’extraction du platine en juin. Malheureusement, le niveau reste bien en deçà de 2024.

Les coulisses d’un métal stratégique

À l’arrière, un signal interpelle : les stocks de platine au NYMEX ont doublé en seulement trois semaines (+16 tonnes). Signe d’incertitude ? Peut-être, mais surtout la preuve que ce métal garde un statut stratégique. Indispensable aux catalyseurs des véhicules hybrides et aux technologies de l’hydrogène, il s’affirme comme l’un des piliers de la transition énergétique. En revanche, alors que le platine a tenu son rang, le palladium, lui, a perdu pied.

Palladium : entre coup de pression et retournements réglementaires

Avec quatre semaines de repli consécutives, sa courbe ressemble à un tremplin inversé. De 1 222 $ l’once en début de mois, il a chuté à 1 128 $, pour clore la quinzaine à 1 116 $. En cause ? Des signaux réglementaires contradictoires à l’échelle mondiale qui déboussolent les marchés :

  • Pendant ce temps, les véhicules hybrides rechargeables gagnent du terrain en Chine grâce à des subventions ciblées.

  • Aux États-Unis, l’Agence de protection de l’environnement envisage d’abroger la réglementation sur les émissions de gaz à effet de serre appliquée aux véhicules. Si cela se concrétise, la demande de métaux du groupe platine dans les catalyseurs automobiles devrait se maintenir.

Recyclage : l’atout maître de demain

Au-delà des cours, cette quinzaine rappelle que l’automobile est un laboratoire permanent. Thermique, hybride, électrique : chaque segment impose ses propres besoins, ses propres incertitudes et ce qui est vrai aujourd’hui peut devenir faux demain. Dans ce contexte mouvant, une évidence se dessine : recycler devient vital. Chaque gramme récupéré compte, alors que produire du neuf reste soumis aux aléas géopolitiques, énergétiques et industriels.

Sujet(s) : Analyse des Cours

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