Publié le 1 oct. 2019

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Les métaux précieux, palladium en tête, bénéficient d’une conjonction favorable d’éléments, tout en offrant une belle visibilité pour la fin de l’année.

 

Pour bien comprendre les raisons de la récente ascension des métaux précieux, qu’il s’agisse de l’or, de l’argent, du platine ou du palladium, il faut faire un peu de macroéconomie. Et plus spécifiquement parler taux et banques centrales. Face à l’ensemble des risques politiques et géopolitiques – guerre commerciale, craintes de ralentissement économique en Chine, voire de récession aux Etats-Unis et en Allemagne, tensions au Moyen-Orient – les banques centrales sont passées à l’action. Abaissant, pour la plupart d’entre elles, leur taux directeur. 

Outre-Atlantique, la Fed pourrait encore réduire ses taux d’intérêt d’ici la fin de l’année. En conséquence, les taux réels vont continuer à plonger et l’heure de la remontée ne semble pas près de sonner. L’or a profité de cette situation, tout comme l’argent ou le platine. Ce métal, utilisé dans le processus de fabrication des pots catalytiques des véhicules à moteur diesel, a connu un parcours heurté ces dernières années en raison principalement du « Dieselgate ». Mais il se refait désormais une beauté. Après un pic à 986,38 $, le 4 septembre, le prix de l’once a un peu reflué aux alentours de 900 $ à la fin du troisième trimestre 2019. La surproduction de platine va être réduite grâce à la fermeture prévue de plusieurs mines, ce qui pourrait soutenir les prix. Les perspectives sont donc redevenues un peu plus positives pour le platine. Son cousin, le palladium, n’a plus rien à prouver, ou en tout cas, pas grand-chose. Il signe très régulièrement de nouveaux records, le dernier en date étant celui du 30 septembre, au-dessus des 1.700 $, à 1.701,93 $ l’once. Il matérialise ainsi un gain de 34,7% depuis le début de l’année. Contre 11,7% et 17,6% respectivement pour le platine et l’or. La tendance de fond est favorable à une poursuite. La demande continue en effet d’augmenter alors que la production stagne, voire pourrait baisser. 

Le rhodium pulvérise les 5.000 $

Norilsk Nickel, qui contrôle environ 40% de la production mondiale du palladium, métal utilisé dans la fabrication de pots catalytiques des véhicules à moteur essence, estime que le déficit de la production pourrait s'aggraver en raison du manque d'investissement minier. Par ailleurs, la morosité du marché automobile en Chine, deuxième plus grand marché au monde, est largement intégrée par les opérateurs, ce qui limitera l’impact sur les cours du palladium de futurs chiffres décevants. 

Le rhodium connaît également une période faste. Le cours du métal, qui se négocie de gré à gré, a plus que doublé depuis le début de l'année, passant de 2.460 $ à 5.300 $, après un pic à 5.400 $, selon les données compilées par Johnson Matthey. Il s’agit de son plus haut niveau en 11 ans ! Toutefois, en raison de sa rareté, de la petite taille de son marché et de la concentration de l'offre, les prix sont très volatils. Ainsi, en 2008, au plus fort de la crise financière, le cours du rhodium a dégringolé de 90% en l’espace de six mois, entre juin et décembre. 

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Sujet(s) : Analyse des Cours
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