Nous avions laissé, le 5 juin dernier, l’once de platine au prix de 1 036 $. Engagée dans un mouvement baissier depuis fin avril, elle venait de connaître un léger rebond. Depuis cette date, les choses n’ont cessé de se dégrader. Premier à-coup, le 8/06, où elle se repliait à 1 012 $, et chute plus brutale encore les jours suivants (978 $ le 16/06). La tendance s’accusait la semaine du 19/06, avec un nouveau repli de plus de 5 % (925 $ le 23/06).
Le palladium aussi a initialement enregistré des pertes, passant de 1 412 $ l’once, le 5/06, à 1 327 $, le 9/06. Il s’est par contre temporairement ressaisi et s’est apprécié de 6,7 % en l’espace de cinq séances, remontant à 1 416 $ le 16/06. Mais c’était pour repartir sur une baisse sévère, avec un décrochage de 9 %. L’once de palladium, qui s’échangeait à 1 287 $ le 23/06, sombre ainsi à des niveaux qu’elle n’avait plus connus depuis les premiers jours de 2019.
Le déficit se confirme pour le platine
Le cours des deux platinoïdes a semblé, comme souvent, étroitement corrélé à celui de l’or. Mais, pour ce qui est du platine, les perspectives d’un rétablissement restent prégnantes, dans une conjoncture économique très favorable.
Le World Platinum Investment Council (WPIC) vient en effet de réviser à la hausse ses prévisions de déficit pour l’année 2023 : 983 000 d’onces, du jamais vu depuis des décennies. Une situation qui s’explique notamment par une demande en forte augmentation (+ 28 % sur l’année).
Face à cela, il est peu probable que l’offre puisse s’ajuster, même soutenue par des prix plus élevés. D’abord, parce que le platine est extrait de gisements polymétalliques et que les évolutions de son cours ne peuvent suffire, à elles seules, à rendre rentable l’exploitation de tel ou tel site. Ensuite, parce que la Russie, deuxième producteur mondial, subit, en raison des sanctions, une limitation de ses possibilités en termes de matériel et de technologie.
Afrique du Sud : bout du tunnel en vue ?
La dernière raison nous ramène en Afrique du Sud, dont la production de platinoïdes cette année devrait baisser de 20 %, le pays étant toujours frappé par une profonde crise énergétique. Si bien que les entreprises minières ont dû, pour faire face aux coupures quotidiennes, s’équiper de générateurs dont le coût d’utilisation pèse lourdement sur leurs marges.
Pourtant, interrogé le 14 juin par l’agence Reuters, Neal Froneman, PDG du géant Sibanye-Stillwater, se veut optimiste. Il s’est en particulier réjoui de la mise en place d’une collaboration étroite entre le gouvernement de Cyril Ramaphosa et les chefs des grandes entreprises en vue de trouver une issue. Les premières améliorations sont, d’après lui, à prévoir pour 2024 avec une diminution graduelle des délestages.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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