Fin juin, l’once de platine a pu, pour la première fois depuis près d’un mois, se stabiliser au-dessus des 1 000 $ : 999 $ le 25/06, 1 014 $ le 28/06. Le cours est reparti à la hausse début juillet jusqu’à atteindre les 1 046 $ le 5/07. Un sursaut de courte durée puisqu’on observait un retour rapide à la normale dès les jours suivants : 999 $ le 9/07 et 1 013 $ 13/07.
Dans le même temps, le palladium a connu une de ses plus belles progressions de l’année. Cotée à 925 $ le 25/06, l’once s’est, en l’espace de six séances, appréciée de plus de 12 %. Elle retrouvait, à 1 036 $ le 5/07, un prix que l’on n’avait plus vu depuis la mi-avril. La semaine suivante, cependant, était marquée par une légère décrue (986 $ le 9/07 et 970 $ le 12/07).
L’espoir des semiconducteurs
Les récents résultats positifs du palladium sont à mettre en relation avec l’annonce faite par Apple du lancement de la production de ses nouvelles puces M5. Plus globalement, le développement de l’intelligence artificielle devrait avoir un impact favorable sur la demande. Les propriétés du palladium sont en effet très recherchées pour la fabrication de semiconducteurs. Il sert en particulier à la fixation des puces sur les circuits imprimés.
Une bonne nouvelle qui intervient dans un contexte délétère d’inflation et de prix bas des métaux. Les bénéfices des 40 plus grands groupes miniers ont ainsi régressé de 44 % en 2023 et devraient subir encore cette année un recul de 36 %. C’est ce qu’indiquent les chiffres de Pricewaterhouse Coopers. Seuls l’or et l’uranium font exception.
Véhicules hybrides : une planche de salut ?
En ce qui concerne les platinoïdes, le bilan est contrasté. Phoevos Pouroulis, PDG du sud-africain Tharisa, s’est réjoui de la hausse constatée au dernier trimestre, signe, d’après lui, que le point bas avait déjà été atteint par le marché. Et le dirigeant de reprendre à son compte l’argument souvent répété ces derniers temps, selon lequel le succès des voitures hybrides est susceptible de prolonger plus longtemps que prévu les besoins en platine et palladium pour la fabrication de pots catalytiques.
Un point de vue tempéré par les analystes de RMB Morgan Stanley. Ils reconnaissent certes que le ralentissement de la production de véhicules électriques, les difficultés des recycleurs à s’approvisionner en pots catalytiques et la contraction de l’offre en platine et palladium sont autant de facteurs favorables pour soutenir les cours. Ils soulignent cependant que la demande globale devrait se tasser dès 2024, ce qui n’augure rien de bon pour l’évolution des prix.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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