Publié le 26 juin 2024

Demande en palladium : une décrue progressive

Alors que les prix du palladium flirtent à nouveau avec leurs plus mauvais résultats de l’année, les grands groupes miniers relativisent son déclin, qui devrait être moins rapide et moins brutal que prévu.

Après un mois de mai plutôt stable, l’once de palladium est repartie à la baisse. Elle a subi dans les derniers jours du mois un premier décrochage (à 915 $ le 31/05), puis a continué sa descente jusqu’au prix de 889 $, le 13/05. Dans les parages donc, du plus bas annuel qui remonte à début février. Au cours de la semaine suivante, plusieurs séances positives ont permis au palladium de repasser la barre des 950 $ (à 956 $, le 21/06).

Le platine a, sur la période, connu une trajectoire similaire. Le recul amorcé à la fin du mois de mai s’est poursuivi jusqu’au 4 juin (à 995 $), puis s’est encore accentué. L’once de palladium retrouvait le 13 juin ses niveaux de fin avril, à 954 $. Comme pour le palladium, la dynamique s’inversait ensuite et le cours s’appréciait de plus de 5 % (à 1 007 $ le 21/06). 

Cours du palladium : quelques lueurs d’espoir

Dans son dernier rapport, le WPIC (World Platinum Investment Council), institution londonienne qui représente les principales entreprises minières qui extraient des platinoïdes, se questionne sur les évolutions à court terme du cours du palladium. Le métal, qui sert avant tout à la fabrication des pots catalytiques, a son destin étroitement lié à celui de l’industrie automobile

Or plusieurs tendances pourraient venir soutenir le prix du palladium. D’abord le fait que l’achat de véhicules électriques est actuellement contrarié à la fois par le niveau des taux d’intérêt et par un certain scepticisme de la part de la population. Le fait, ensuite, que les problèmes de pouvoir d’achat retardent la mise à la casse des voitures et réduisent d’autant la disponibilité pour le recyclage du palladium issu des pots catalytiques. Du coup, cette diminution de l’offre en métal secondaire devrait limiter les surplus et permettre de consolider les prix.

Les E-REV à la rescousse ?

Par ailleurs, le WPIC met en avant l’idée selon laquelle le déclin de la demande en palladium pour les véhicules thermiques va s’opérer de façon graduelle. Ils évoquent un recul de l’ordre de 1 % par an jusqu’à 2028. Des chiffres, qui s’expliquent aussi par le succès des voitures hybrides et des véhicules électriques à autonomie prolongée (E-REV en anglais). 

Il s’agit là de véhicules disposant d’un moteur à combustion qui sert de générateur pour recharger les batteries. Avec, et c’est tout l’intérêt, un gain d’autonomie significatif. Leur marché est en plein essor (20 % de croissance annuelle attendue jusqu’en 2031), et notamment en Chine, où les ventes devraient dépasser le million d’unités dès cette année. Aux États-Unis, le constructeur Ram prévoit de lancer l’an prochain son Ram 1500 Ramcharger, un pick-up E-REV qui affiche plus de 1 000 km d’autonomie.

Sujet(s) : Analyse des Cours

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