Le platine, qui s’était maintenu pendant près d’un mois au-dessus des 1 000 $ l’once, a connu une fin de mois de juillet moins brillante. Quatre mauvaises séances successives l’ont fait chuter à 955 $, le 23/07. Les choses ne se sont guère arrangées puisque l’once se dépréciait encore, cotée à 944 $ le 26/07. Une légère amélioration s’observait ensuite, le platine terminant le mois à 986 $.
Dans le même temps, le cours du palladium aura passé toutes les dernières semaines à s’enfoncer. Depuis le 5/07 où l’once avait atteint les 1 039 $, la tendance a été constamment à la baisse : 951 $ le 15/07, 892 $ le 22/07 et 882 $ le 2/08. À quelques encablures, donc, du plus bas historique (860 $) en date du 13 février.
Valeurs refuges, enfin ?
Ces mauvaises performances des deux platinoïdes sont-elles faites pour perdurer ? Citi, banque d’investissement new-yorkaise, penche plutôt pour la négative. Dans la note de recherche dont le contenu a été relayé par le site Forbes, le ton n’est certes pas encore à l’enthousiasme. Cependant, ils soulignent le fait que nous quittons une phase de surplus, renforcés par le recyclage des pots catalytiques et des articles de bijouterie, et que nous nous dirigeons vers plusieurs années de déficit, accentué par les fermetures de mines en série que nous connaissons.
Et l’article d’évoquer un intérêt renouvelé des investisseurs pour le platine et le palladium. D’autant qu’ils n’ont, à la différence de l’or et de l’argent, pas pour l’heure bénéficié du statut de valeur refuge qui est normalement l’apanage des métaux précieux. Si les États-Unis abaissent bientôt (peut-être dès septembre ?) leurs taux d’intérêt, les prix bas des deux platinoïdes pourraient alors jouer en leur faveur.
Économie de l’hydrogène : une vision et des questions
Est-ce que le développement de l’économie de l’hydrogène viendra également soutenir à terme le cours du platine ? La question est débattue. Les plus ardents défenseurs de ce modèle prédisent une révolution technologique qui verrait l’hydrogène s’imposer partout comme une source d’énergie primaire. Et qui pourrait tout alimenter, des véhicules individuels jusqu’aux installations industrielles. Les propriétés physiques du platine, qui lui permettent de fonctionner à basse température, en feraient un métal particulièrement recherché.
Mais d’aucuns viennent nuancer ce tableau. D’abord parce que rien n’indique que la conversion de l’ensemble de l’économie à l’hydrogène soit assez rentable pour intervenir. Il se pourrait que son déploiement se borne aux quelques contextes où ses atouts sont les plus précieux : engins de chantier, transports longues distances et, plus généralement, les secteurs dans lesquels l’électrification est la plus difficile. À cela s’ajoute le fait que, la technologie n’étant pas encore mature, rien n’est acquis pour le platine. Des projets de recherches en cours explorent, en effet, différents types de catalyseurs qui éliminent ou limitent le recours au métal blanc.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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