Le platine, qui approchait son record annuel fin octobre (à 1 050 $ l’once le 29/10), a traversé jusqu’à présent un mois de novembre plutôt calamiteux. Avec déjà un brutal contrecoup, qui l'a ramené dès le 31/10 en dessous des 1 000 $. Puis, après une semaine de stabilisation (encore 993 $ le 7/11), avec un nouveau décrochage, qui a reconduit l’once de platine à son plus bas depuis début septembre (à 936 $ le 14/11).
Le palladium n’a guère fait mieux. Dopée, fin octobre, par les rumeurs de sanctions américaines à l’encontre de Norilsk Nickel, l’once de palladium était parvenue à son plus haut niveau de l’année (à 1 217 $ le 28/10). Une embellie de courte durée, puisqu’une tendance baissière s’installait pour les semaines suivantes. L’once de palladium chutait dès le 4/11 à 1 077 $, puis à 991 $ le 8/11. Cotée à 937 $ le 13/11, elle repassait sous la barre des 950 $ pour la première fois depuis plus de deux mois.
Le platine et son marché « range bound »
Stuart Fieldhouse, dans les colonnes de The Armchair Trader, faisait remarquer il y a quelques jours que le cours du platine continue, comme depuis 2022, à être « range bound ». Ce terme technique sert à qualifier un marché qui oscille entre un point haut et un point bas qui semblent ne pas pouvoir être dépassés – à l’image d’une balle qui rebondirait entre deux rebords parallèles. Concernant le platine, cela signifie que les investisseurs recommencent à acheter quand l’once avoisine les 850 $. À l’inverse, ils vendent si les cours s’approchent des 1 100 $. Cette analyse se vérifie à nouveau pour l’année 2024, les écarts de prix constatés allant de 869 $ en mars dernier, jusqu’à 1 096 $ en mai.
La rédaction de Metals Focus, qui vient de publier une étude sur les perspectives du métal blanc, explique que ce plafond de 1 100 $ va être difficile à briser dans l’immédiat. Les déficits prévus pour 2024 et encore pour 2025 vont certes soutenir les cours. Mais, l’an prochain, les approvisionnements liés au recyclage devraient s'accroître.
Le platine, tout comme le palladium, est utilisé pour fabriquer les pots catalytiques des véhicules thermiques. Plusieurs facteurs, qui avaient ces trois dernières années entravé le renouvellement du parc mondial (pénurie de semi-conducteurs, hausse des taux d’intérêt), devraient s’assouplir et augmenter les fournitures en platine issu du recyclage. Difficile, cependant, de pronostiquer dans quelle mesure cet apport pourra compenser la baisse durable de l’activité minière.
Le palladium au cœur d’une percée technologique
Déjà au début du XXe siècle, les scientifiques avaient identifié cette propriété remarquable du palladium qui peut servir de catalyseur pour transformer en eau des atomes d’oxygène et d’hydrogène. Or il a fallu attendre ces derniers jours pour que des chercheurs de la Northwestern University annoncent qu’ils avaient réussi à créer des molécules d’eau à partir d’éléments directement présents dans l’air ambiant.
Cette découverte ouvre un champ d’applications pour rendre l’eau disponible dans des milieux où elle fait défaut : zones arides, régions reculées ou même missions spatiales. Cette méthode a par ailleurs l’immense intérêt de ne consumer aucune ressource et de ne pas produire de déchets. Le palladium impliqué dans la réaction peut être en effet réutilisé indéfiniment.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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