Publié le 12 déc. 2024

Projections 2025 : nouveau déficit de platine en vue

Entraînés par la baisse du cours de l’or mis à mal par un dollar fort, le palladium et le platine viennent de traverser des semaines plutôt moroses. Cela, alors que les dernières prévisions sur le marché du platine l’an prochain ouvrent des perspectives en demi-teinte.

Après 15 jours de dévissage, l’once de palladium avait atteint, le 14 novembre, son plus bas depuis fin août (à 925 $). Bien vite, cependant, la tendance s’était inversée, et les cours progressaient nettement sur les séances suivantes. Les prix retrouvant alors leur niveau moyen de ces derniers mois, avec une cotation proche des 1 000 $ (jusqu’à 1 050 $ le 21/11). L’once de palladium se stabilisait, mais reperdait ensuite un peu de terrain (à 965 $ le 6/12).  

Le platine se trouvait également en difficulté mi-novembre, où il était passé sous la barre des 950 $ l’once (à 945 $ le 15/11). S’en étaient suivis un sursaut éphémère, qui l’avait ramené à 978 $ le 19/11, puis une rechute, à 929 $ le 26/11. Le platine, coté sous les 950 $ (encore à 924 $ le 6/12), enregistrait parmi ses plus mauvais résultats des six derniers mois.

Platine : production réduite et demande automobile au rendez-vous

Fin novembre, le World Platinum Investment Council (WPIC) a publié son rapport trimestriel, marqué par une révision à la baisse des projections de déficit pour 2025. Un déficit qui devrait, l’an prochain, s’établir aux alentours de 539 000 onces. Alors que les volumes dus à l’extraction minière devraient se contracter de 2 %, la mise en circulation, par les compagnies sud-africaines notamment, des stocks déjà disponibles à la surface contribuera normalement à limiter le déficit global.

Du côté de la demande, Trevor Raymond, directeur du WPIC, a indiqué que les besoins du secteur automobile devraient croître de 2 % et retrouver des sommets jamais vus depuis 2017. Cela s’explique par le succès des véhicules hybrides et la nécessité de produire des pots catalytiques performants pour satisfaire aux normes environnementales. 

La demande associée au secteur de la joaillerie devrait quant à elle augmenter de 2 %. Tandis que la demande industrielle sera amenée à diminuer fortement (-9 %), se maintenant tout de même au-dessus du niveau moyen des dix dernières années. 

Industrie de l’hydrogène : ça s’accélère

Le secteur de l’hydrogène tient pour l’heure une place très marginale dans l’équation et ne devrait l’an prochain représenter que 1 % des débouchés pour le platine. Les applications déjà mises en œuvre s’avèrent cependant prometteuses pour offrir des potentialités à long terme.

La filière, en effet, a été récemment au cœur de plusieurs projets d’envergure : 

  • La construction en Corée du Sud de la plus grande centrale au monde utilisant des piles à combustible à hydrogène. À sa livraison, programmée pour mars 2028, elle permettra d’alimenter en électricité l’équivalent de 270 000 foyers.
  • L’aménagement au Havre d’un grand site industriel. Il accueillera les installations de Air Products, vouées à l’importation d’hydrogène renouvelable, et celles de Qair, qui serviront à la production et au stockage d’hydrogène
Sujet(s) : Analyse des Cours

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