Le mois d’octobre avait mal commencé pour le platine. Tandis qu’il avait passé septembre à remonter la pente, la cote de l’once s’appréciant de plus de 100 $, les premiers jours d’octobre étaient marqués par un passage à vide. Retombée à 957 $ le 9/10, l’once de platine allait cependant reprendre rapidement sa marche en avant. Elle atteignait les 1 004 $ le 14/10 et se hissait jusqu’à 1 041 $ le 22/10. Autrement dit, ses meilleurs résultats depuis début juillet.
Dans le même temps, le palladium parvenait comme jamais cette année à s’installer durablement au-dessus des 1 000 $ l’once : à 1 072 $ le 10/10, puis 1 011 $ le 15/10 et encore 1 081 $ le 22/10. Cela, avant que, en l’espace de deux séances, l’once de palladium s’apprécie de près de 13 % et repasse la barre des 1 200 $ pour la première fois depuis la fin de 2023 (à 1 202 $ le 25/10).
Des sanctions pour de bon ?
Cette hausse prononcée du palladium est à mettre en relation avec les rumeurs qui ont entouré la dernière réunion du G7 à Washington. Les représentants américains auraient cherché à convaincre leurs homologues de décider en commun de sanctions contre le palladium russe. Norilsk Nickel compte pour 40 % du métal à l’échelle mondiale et écoulerait déjà, d’après certaines sources, l’essentiel de sa production en direction de la Chine. Une exclusion du palladium russe des marchés occidentaux compliquerait néanmoins les approvisionnements.
Pour autant, rien ne garantit que les Européens soient partants pour suivre les États-Unis sur cette voie. À la fois parce qu’ils sont dépendants des fournitures russes (le palladium est notamment nécessaire à l’industrie automobile pour la fabrication de pots catalytiques), et parce que les membres du G7 que sont l’Allemagne, la France et l’Italie auront besoin de valider cette décision auprès des autres pays de l’UE.
Ce n’est pas la première fois que le sujet de sanctions à l’encontre du palladium russe refait surface. On se souvient que, en décembre dernier, le prix du palladium avait déjà bondi de 12 % suite à des spéculations sur de possibles restrictions imposées par la Grande-Bretagne.
Ratio or-platine : l’indicateur suprême
Le platine, de son côté, a fait ces jours-ci les gros titres de la presse économique pour de tout autres raisons. Le ratio or-platine mesure la quantité d’or nécessaire pour acquérir une once de platine. Historiquement, la balance a plutôt penché en faveur du platine, mais nous nous trouvons actuellement dans une de ces périodes où c’est l’or qui l’emporte. Et de façon très marquée tout dernièrement, puisqu’il faut remonter à plus d’un siècle pour voir l’or aussi haut par rapport au platine.
Cet outil économique est un prédicteur sans égal pour anticiper les mouvements d’ensemble des marchés sur les 12 mois qui suivent. Les spécialistes expliquent ce fait en soulignant que le ratio or-platine reflète adéquatement la perception des risques géopolitiques par les marchés. Les deux métaux ayant l’un et l’autre des applications industrielles, ils empruntent des trajectoires comparables lorsque les investisseurs privilégient dans leurs analyses les perspectives de croissance économique. Quand, par contre, les enjeux géopolitiques deviennent prépondérants, c’est l’or qui prend le dessus en tant que valeur refuge.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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