+28 % en deux semaines : record pulvérisé
Durant cette première quinzaine d’octobre, les métaux précieux ont continué leur folle ascension, à contre-courant d’un contexte macroéconomique incertain. Le platine a progressé d’environ 6 %, passant de 1 560 $ à 1 663 $ l’once. Mais c’est surtout le palladium qui a électrisé les marchés : de 1 236 $ le 1er octobre, il s’est envolé jusqu’à près de 1 575 $, soit un bond de 28 %. Une remontée spectaculaire pour un métal que beaucoup jugeaient moribond fin 2024.
Palladium, le phénix qui renait de ses cendres ?
Il y a seulement 10 mois, le palladium semblait condamné. À 850 $ l’once, ce métal subissait de plein fouet la promesse du déclin des véhicules thermiques. Les investisseurs avaient déjà tourné la page, occupés à se battre pour du lithium et du cuivre. Mais les 6 mois qui viennent de s’écouler ont changé la donne :
- Le déficit structurel persiste. La Russie et l’Afrique du Sud contrôlent l’essentiel de la production mondiale, et la moindre secousse logistique fait grimper les prix.
- Dans ce contexte, les acteurs de la production veulent en profiter. Les syndicats américains réclament désormais des sanctions contre le palladium russe. Les marchés anticipent déjà la tension sur les stocks.
- De son côté, l’industrie automobile n’a pas dit son dernier mot. Le géant Stellantis a annoncé un investissement de 13 milliards de dollars pour renforcer sa croissance aux États-Unis. Ce signal industriel redonne du souffle au palladium, toujours indispensable aux catalyseurs des moteurs hybrides et thermiques.
- Le vrai tournant est peut-être dans un nouveau souffle technologique. Le Palladium Global Science Award 2025 vient de récompenser un chercheur qui a mis au point une technique révolutionnaire qui transforme le CO₂ et le méthane en produits chimiques grâce au palladium. Cette découverte replace le métal au cœur de la capture de carbone.
Le marché semble avoir pris conscience que le palladium n’est pas un vestige du passé, mais une pièce maîtresse de la transition industrielle.
Platine : le favori continue sa course en tête
Moins éclatant, mais plus régulier, le platine profite d’un cocktail idéal : dollar plus faible, appétit croissant des investisseurs pour les actifs tangibles, et surtout déficit d’offre qui s’enracine. Le marché mondial reste sous-approvisionné, notamment en Afrique du Sud. Selon Valterra, un groupe minier de premier plan, la production pourrait chuter de 15 % à 20 % d’ici la fin de la décennie. Résultat : même sans effet d’annonce, le platine conserve ses lettres de noblesse. Il ne brille pas comme l’or, mais il rassure les investisseurs en quête de stabilité.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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