Publié le 8 oct. 2025

Platine et Palladium : les outsiders volent la vedette à l’or

Accrochez-vous, le platine vient de secouer le marché en retrouvant son niveau de 2013.

Un record historique pour le platine

Un record historique pour le platine

  • Même si tout le monde avait les yeux rivés sur l’or qui a atteint fin septembre les 3 800 dollars l’once, le platine ne s’est pas contenté de faire de la figuration. Il a franchi la barre des 1 550 dollars, son plus haut niveau depuis 12 ans.
  • Mais le platine n’est pas seul dans cette cavalcade. Le palladium, lui aussi, vient de remonter à plus de 1 280 dollars l’once, son niveau de fin juillet. Les platinoïdes ont pris le devant de la scène, attirant les projecteurs loin d’un or considéré « trop cher ».

Platine : l’outsider devient le chouchou des marchés

Une valeur refuge qui monte en puissance

Oubliez le cliché du platine qui joue les seconds rôles. Sur fond d’inflation, de baisses de taux américains et de déficits budgétaires qui font tanguer les grandes économies, le platine s’impose comme valeur refuge aux côtés de l’or et de l’argent. Sa rareté — trente fois plus rare que l’or — et l’émergence de la demande asiatique, notamment côté joaillerie en Chine, le (re)mettent dans la lumière. Le petit caillou dans la chaussure ? La production sud-africaine marque un fort ralentissement, plombée par la suspension de la mine de Bokoni. Logiquement, le déficit explose : 850 000 onces manquent à l’appel et les stocks s’évaporent. Les traders se jettent sur les moindres réserves comme sur la dernière bouée.

L’industrie et les États parient sur un avenir énergétique

Les acteurs majeurs ne s’y trompent pas. Ainsi, Tharisa, un groupe minier sud-africain vient d’annoncer son intention de dépenser 547 millions de dollars dans un projet d’exploitation minière souterraine de métaux du groupe du platine au cours de la prochaine décennie. Le groupe mise sur le fait que ces métaux feront partie intégrante du passage mondial vers des technologies énergétiques plus propres. De son côté, l’Europe qui souhaite accroître son autonomie, envisage des projets d’extraction en Espagne et en Finlande.

Palladium : feu de paille ou nouveau sprint ?

Pour le palladium, le scénario est tout aussi nerveux. Remonté à 1 289 dollars l’once fin septembre, il doit sa vitalité à la fébrilité des marchés face à d’éventuelles sanctions contre la Russie, producteur phare mondial. Il la doit aussi à une demande industrielle solide, tirée par le secteur des catalyseurs automobiles. En Inde, la flambée des ventes de voitures alimente la demande. Aux États-Unis, la fin annoncée du crédit d’impôt pour les électriques pourrait doper les moteurs traditionnels d’ici la fin d’année. Bonne nouvelle pour le palladium ? Pas si simple, car l’Union européenne vient de remettre sur la table ses objectifs zéro émission pour 2035.

Sujet(s) : Analyse des Cours

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