
« Les deux métaux sont en lice pour le titre de métal le plus précieux de tous les temps », commentait, il y a quelques jours, R. Michael Jones, le président du Platinum Group Metals. Avant d’ajouter : « le palladium est toujours le gagnant. » Avec la persistance des tensions entre Washington et Pékin d’une part, Washington et Téhéran d’autre part, les cours de l’or ont flambé, surpassant les 1.400 $ l’once, au-delà des plus hauts niveaux de 2013. Une offre contrainte, des taux d’intérêt bas, voire négatifs dans certains cas, des craintes de ralentissement économique mondial et un contexte géopolitique perturbé expliquent cette envolée des prix du métal jaune, qui sert traditionnellement de refuge aux investisseurs en période de doute. Mais le palladium n’a pas à rougir de sa performance. Bien au contraire. Le métal, qui entre dans le processus de fabrication des pots catalytiques des véhicules à moteur essence, est revenu sur le devant de la scène ces dernières semaines. Après un trou d’air en mai, les cours ont entamé une formidable remontée, au point que l’once se négocie, en ce début de mois de juillet 2019, à 1.570 $, non loin du record de mars, à 1.614,88 $. Elle offre ainsi une prime de plus de 170 $ comparé à l’or.
Un œil sur la Chine
La baisse des ventes automobiles en Chine a tout juste perturbé l’ascension du palladium, tant le marché parie sur l’efficacité des mesures de relance de Pékin. Début juin, le gouvernement, trahissant sa volonté de lutte contre la pollution et de protection (pourtant bien nécessaire) de l’environnement, a interdit aux autorités locales d’appliquer de nouvelles restrictions à l’achat de véhicules. Comme nous l’avons déjà écrit à plusieurs reprises dans cette rubrique, la tendance du palladium à long terme est clairement haussière, même si des à-coups, sur fond de prises de bénéfices ou de craintes ponctuelles des investisseurs, ne sont pas exclus. Ainsi va la vie en Bourse…
Mais le palladium n’est pas le métal le plus cher de la famille des platinoïdes. Le rhodium, dont vous savez désormais qu’il se négocie de gré à gré, vaut 3.350 $ l’once, selon les données compilées par Johnson Matthey, soit 2,4 fois le prix de l’or.
Bien loin de ces niveaux, le platine continue de broyer du noir. Le métal cousin du palladium peine à s’éloigner du seuil des 800 $ l’once et les fondamentaux ne militent pas pour une remontée durable et explosive… Outre la désaffection, depuis le Dieselgate, de ce métal, que l’on retrouve dans le processus de fabrication des pots catalytiques des véhicules à moteur diesel, le platine souffre d’un marché excédentaire. Sur un an glissant, les cours ont évolué dans une fourchette comprise entre 755 $ et 916 $, soit une moyenne à 835 $. Malgré cela, les analystes de Commerzbank, plutôt optimistes, tablent sur une hausse des cours du platine à 950 $ d’ici à la fin de l’année.
Les cours des matières premières, notamment des métaux, fluctuent rapidement. Difficile, en conséquence, de savoir quel est le moment le plus adéquat pour revendre son pot catalytique, qui regorge de ces métaux. Les équipes d’Autocycling se tiennent à votre disposition pour vous aider à réaliser les meilleurs arbitrages.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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