
C’est indéniable. Le platine a retrouvé des couleurs. Le cours du métal précieux, utilisé dans les pots catalytiques des véhicules diesel, mais aussi en bijouterie (25% de la demande), a fait une pointe à 1.339,73 $ le 16 février 2021, un niveau qu’il n’avait plus connu depuis septembre 2014. Depuis, le prix de l’once s’est tassé autour de 1.200 $ à la mi-mars mais il pourrait retutoyer les 1.300 $ dans les prochains mois, si l’on en croit les prévisions des experts. Autre signe du retour en grâce du platine, son cours a plus que doublé par rapport à celui – le plus bas en dix-huit ans – de mars 2020, alors que la crise sanitaire commençait à paralyser l’économie mondiale. L’explication réside dans les espoirs de reprise à mesure que les campagnes de vaccination montent en puissance, d’une part, dans les exigences réglementaires sur les émissions de particules des véhicules, d’autre part, dans le déficit de l’offre, enfin. La fermeture des sites sud-africains en 2020, en réaction à la pandémie, a en effet entraîné une pénurie.
Selon le World Platinum Investment Council, qui représente les principaux producteurs de platine, le marché était déficitaire de 170.000 onces au dernier trimestre 2020, soit l'équivalent de 8,5 % de la demande. Or, dans le même temps, cette demande a augmenté dans tous les domaines (automobile, bijouterie et industrie). La banque suisse UBS s’attend à ce que cette situation perdure en 2021 et émet un avis positif sur le métal. « Les prévisions selon lesquelles le platine bénéficiera de la transition énergétique vers l'hydrogène vert à long terme renforcent le sentiment de confiance », écrit l’analyste.
Substitution
A l’inverse, le palladium, qui fut longtemps le métal chouchou des investisseurs, fait grise mine. Après une hausse d'environ 300 % sur une base quinquennale, il est en perte de vitesse (c’est le contraire pour le platine). Depuis le 1er janvier, les prix sont en baisse de 4,5 %. Quoi de plus normal après tout ! L’heure de la rotation est peut-être venue pour le métal, qui entre dans la composition des pots catalytiques des véhicules essence. A noter, d’ailleurs, que le spécialiste de la chimie BASF, en collaboration avec les producteurs sud-africains de platine Sibanye-Stillwater et Impala Platinum, a lancé un nouveau catalyseur tri-métallique qui permet de remplacer partiellement le palladium par du platine dans les véhicules légers à essence sans compromettre les normes d'émissions.
Stratosphériques
Concernant le rhodium, les prix se maintiennent à un niveau stratosphérique de 25.000 $ l'once - bien qu'inférieurs d'environ 15 % au dernier record. Les analystes se demandent désormais combien de temps les constructeurs pourront tolérer la flambée des cours de ce métal utilisé dans les catalyseurs. Ils pourraient être tentés de réduire les teneurs en rhodium. Toutefois, le platine et le palladium ne semblent pas pouvoir être utilisés comme des substituts au rhodium car ils visent des émissions différentes. Le rhodium est le seul à pouvoir réduire les émissions de NOx, qui sont un point important des nouvelles normes d'émissions.
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Sujet(s) : Analyse des Cours
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