Le palladium a-t-il tourné la page de la Covid-19 ? Le métal, utilisé dans les pots catalytiques destinés aux véhicules essence, s'est remis de sa faiblesse des mois de mars et avril, liée au confinement progressif des différentes économies mondiales, et se négocie à son plus-haut niveau depuis six mois, à 2.372 $ l’once. Les fortes importations en Chine, où la pandémie ne semble plus qu’un lointain mauvais souvenir (!), ont aidé le métal à rebondir depuis son point-bas du 16 mars à 1.495 $. Ces importations sont, sans grande surprise, soutenues par de solides ventes de voitures et des normes d'émission plus strictes. Ajoutez à cela une demande importante en Suisse (un marché résiduel pour le palladium) et un marché de l’offre qui reste déficitaire.
Selon les analystes, les mesures de relance budgétaires et monétaires devraient également soutenir les prix du palladium au cours des mois à venir. Ceux de la banque suisse UBS tablent, par exemple, sur une poursuite de la progression des prix jusqu’à 2.500 $ d’ici la fin du premier semestre 2021. Cela implique un potentiel de hausse supplémentaire de plus de 5%.
Et l’hydrogène dans tout ça ?
Plus surprenant, le platine, qui sous-performe depuis des années, a été le deuxième métal précieux le plus performant au deuxième trimestre. Il a bénéficié d’un effet de rattrapage après un début d’année difficile marqué par une chute des cours de 25 %. Entre avril et juin, il a récupéré 15 %, puis encore près de 8 % depuis le début du troisième trimestre. Toutefois, le métal utilisé par l’industrie automobile pour les pots catalytiques des véhicules diesel affiche toujours un bilan négatif de 7,6 % depuis le début de l’année (à 892 $ l’once), ce qui poussent certains experts à remettre en question son caractère « précieux ». D’autres, au contraire, pointent du doigt la place de plus en plus importante que va prendre l’hydrogène dans la décarbonisation de l'industrie, des transports, de la production d'électricité et des bâtiments en Europe. Le platine jouera un rôle essentiel à cet égard, tant dans la production d'hydrogène vert que dans les piles à combustible pour les véhicules électriques à pile à combustible.
En matière de métaux précieux, les gains les plus impressionnants restent ceux enregistrés par le rhodium. Le prix de ce métal, qui se négocie de gré à gré, a bondi de 5.850 $ l’once à fin 2019 à 13.100 $ aujourd’hui, soit, pour faire simple, un doublement (x 2,2).
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Sujet(s) : Analyse des Cours
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