Le mois de janvier 2020 sera à marquer d’une pierre blanche, ou argentée, dans l’histoire du rhodium. Ce métal, bien connu des industriels et professionnels de l’automobile, a flirté avec les 10.000 $ l’once à partir du 22 janvier, touchant un pic à 9.985 $, selon les données compilées par le raffineur Matthey Johnson. C’est tout simplement le métal le plus cher au monde. Depuis le début de l’année, il a fait un bond spectaculaire de 65%, après avoir déjà flambé de 150 % en 2019. Ce succès, le rhodium le doit à l’industrie automobile : on le retrouve dans les pots catalytiques des véhicules afin d’en réduire les émissions toxiques. Le durcissement des normes anti-pollution lui profite très clairement, alors même que les derniers chiffres de ventes automobiles, en Chine, notamment, ne sont pas bons.
Selon les experts, cette envolée est le fait d’une offre faible additionnée à des achats importants en provenance d’Asie, à la crainte que le marché ne devienne déficitaire et à son étroitesse. Pour rappel, le rhodium se négocie de gré à gré entre les mineurs, les grossistes et les industriels. Il est donc difficile d’y investir. Par ailleurs, le soufflé pourrait retomber comme il est monté, préviennent des spécialistes du secteur.
Le palladium fait des étincelles
Il n’y a pas que le rhodium qui fait des étincelles. Le palladium aussi. Le métal, qui entre, lui aussi, dans le processus de fabrication des pots catalytiques de véhicules à essence, a bien commencé l’année. Les cours se sont appréciés d’un peu plus de 20%, touchant un pic historique à 2.577,27 $ l’once le 20 janvier. En fin de semaine dernière, toutefois, les prix ont commencé à reculer pour revenir à 2.367 $ le 27 janvier. La raison : la peur d’une propagation du coronavirus. Le «2019-nCov», qui a fait son apparition en Chine à la toute fin du mois de décembre, avant de s’étendre à d’autres pays (dont la France), affecte l’ensemble de la planète finance. Il sert aussi, il faut le dire, de prétexte à quelques prises de bénéfices sur les actifs qui ont enregistré de belles performances dernièrement, comme les marchés d’actions américains ou certaines matières premières, dont le palladium. A 2.367 $, il se négocie 2,4 fois le prix du platine, un métal apparenté (993 $). Jusqu’où ira le palladium ? Pour la banque américaine Goldman Sachs, la barre des 3.000 $ pourrait être testée. Cela ne semble pas improbable quand on sait que le norme China 6 implique 25 % à 30 % de palladium supplémentaire dans les pots catalytiques. Mais à court terme, les nouvelles en provenance de Chine dicteront la tendance et la baisse pourrait durer quelques jours encore…
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Sujet(s) : Analyse des Cours
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