Palladium et rhodium restent en grande forme

La séance de Bourse du lundi 9 mars 2020 a été terrible pour les marchés d’actions. Beaucoup d’entre eux sont entrés dans ce que l’on appelle le « bear market », c’est-à-dire en phase baissière, matérialisant une chute de 20% par rapport aux derniers plus hauts. Cela a également plombé les cours du palladium, qui ne cessaient de grimper. Le 27 février, le prix de ce métal, que l’on retrouve dans les pots catalytiques des véhicules à moteur essence, a atteint un nouveau sommet à 2.883,89 $ l’once en séance, soit trois fois le prix du platine ! La spéculation a joué à plein pour ce métal, soulignent les experts. Le marché automobile, son principal débouché, n’est en effet pas au mieux de sa forme, notamment en Chine. L’épidémie de coronavirus a paralysé l’économie, bloqué les chaînes d’approvisionnement et confiné chez eux des millions de personnes. Lundi 9 mars, le palladium a donc subi un coup de bambou, chutant de 7,7% en matinée, pour revenir à 2.384 $, avant de remonter à 2.462 $ dès le lendemain. Depuis le début de l’année, les cours progressent encore de 26,5 %. Toujours optimistes, les analystes estiment que la tendance de long terme - en excluant les à-coups qui pourraient survenir à court terme - est positive et tablent sur un cours du palladium à 2.500$ à la fin du premier semestre et 2.700 $ en décembre. L’offre reste déficitaire : le marché du palladium connaîtra en 2020 sa neuvième année consécutive de déficit de la production par rapport à la demande.

Un ratio platine-or très bas

La situation du platine est à mille lieues de celle du palladium. Elle ne cesse en effet de se détériorer, avec un ratio platine-or au plus bas historique à 0,53 fois. Le désamour pour le métal, qui entre dans le processus de fabrication des pots catalytiques des véhicules à moteur diesel, n’est pas nouveau. Il persiste et sa substitution au pallidum dans les pots des moteurs essence n’est pas à l’ordre du jour. Difficile d’espérer un rebond du platine, surtout dans des marchés financiers aussi tourmentés que ceux que nous connaissons actuellement. Depuis le début de l’année, les cours ont perdu près de 9 %. UBS a revu son scénario de prix et table désormais sur un cours à 975 $ l’once à fin juin, avant un possible rebond à 1.050 $ l'once au second semestre 2020.

Enfin, le rhodium poursuit son ascension à 13.800 $ l’once… en hausse de 128% depuis le 1^er janvier !

S’il n’y a pas grand-chose à attendre du platine à court terme, le palladium offre de belles perspectives. Les experts d’Autocycling se tiennent à votre disposition pour toutes vos questions sur la revente de votre pot catalytique. Cliquez ici pour entrer en contact.