Publié le 7 sept. 2022

Palladium et platine : des cours au plus bas et quelques perspectives

Tandis que l’inflation est déjà là et que le spectre d’une profonde récession plane plus que jamais sur l’économie mondiale, la plupart des métaux s’échangent à des prix inférieurs à ce qu’ils étaient il y a un an.

Les platinoïdes connaissent en outre une grande volatilité, due à de forts mouvements spéculatifs, et qui s’observe sur l’ensemble des matières premières, du baril de pétrole à la tonne de blé. Ainsi le palladium a pu, au cours des dernières semaines, dégringoler le 3 août à 1995 $ l’once, s’apprécier de 17 % en quelques jours (à 2303 $ le 11/08), et chuter à nouveau le 23 août, à 1977 $ l’once. Il clôturait le 2 septembre à 2024 $, soit 13 % de moins que son prix un an plus tôt.

Le platine a connu un net rebond avec quatre semaines de hausse consécutive pour atteindre les 965 $ l’once le 11 août. Des gains vite évaporés, puisque le marché à nouveau s’orientait à la baisse et l’once se dépréciait jusqu’à 823 $ le 1er septembre. Cette valeur correspond au plus bas niveau du platine depuis la fin de 2020 et les soubresauts de la crise du COVID.

Entreprises minières : une rentabilité en berne

L’Afrique du Sud est, avec la Russie, le premier producteur mondial de platinoïdes, métaux essentiels à la fabrication des pots catalytiques. Ces dernières semaines, plusieurs géants miniers ont publié leurs résultats sur les 12 mois écoulés.

Et que ce soit chez African Rainbow Minerals, Impala Platinum ou Northam, le son de cloche est toujours le même : l’inflation occasionne un surcoût dans les dépenses courantes (diesel, fret, explosifs, etc.). Du coup, malgré une production parfois en nette augmentation, la rentabilité, impactée de l’autre côté par les mauvaises performances boursières, a diminué sensiblement.

Des prévisions optimistes sur la demande

Une production moins rémunératrice qui pourrait à terme avoir une incidence sur l’offre, et réorienter les prix à la hausse. D’autant que la donne économique mondiale n’ira pas forcément dans le sens d’une moindre demande en platinoïdes. C’est en tout cas l’opinion défendue par le World Platinum Investment Council dans son rapport de juillet.

L’organisation londonienne reconnaît certes la double menace qui pèse sur l’industrie automobile : désorganisation des chaînes d’approvisionnement et baisse de pouvoir des ménages frappés par l’inflation. Mais ils tablent en même temps sur une poursuite du processus de substitution du palladium par le platine et, élévation des normes environnementales oblige, sur une augmentation de la quantité de platinoïdes présents dans les voitures destinées au marché chinois. Ils sont amenés, de ce fait, à pronostiquer pour les années qui viennent des déficits de production plus importants que prévu.

Sujet(s) : Analyse des Cours
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