Le platine a connu une certaine embellie dans les premiers jours d’octobre. Le métal, qui, le 27/09, s’échangeait à 852 $ l’once a atteint, le 4/10, les 939 $. Il a ensuite subi plusieurs séances de pertes et s’est stabilisé autour de 900 $ à partir du 10/10.
Le palladium, de son côté, ouvrait à 2 053 $ l’once le 27/09 et s’est apprécié, au terme d’une semaine de hausse, de près de 7 %. Des gains rapidement dissipés cependant, puisque l’once, qui culminait à 2 349 $ le 4/10, repassait sous la barre des 2 200 $ le 7/10, puis sous celle des 2 100 $ le 13. Ces oscillations n’ont toutefois rien qui puisse surprendre et sont à l’image du comportement des marchés depuis trois mois.
Une chose, par contre, a été particulièrement frappante ces dernières semaines : les courbes des deux platinoïdes sont quasi superposables avec celles de l’or. Le contexte actuel instaure, on le sait, une situation de concurrence entre, d’une part, l’or (et les autres métaux précieux à sa suite) et, d’autre part, le dollar.
Le point de retournement observé le 4/10 dans l’évolution des cours du palladium et du platine s’explique ainsi aisément. En effet, la publication de résultats positifs sur l’état de l’économie américaine a redonné de l’attrait au billet vert et mécaniquement détourné les investisseurs de leurs traditionnelles valeurs refuges.
Les métaux russes finalement sanctionnés ?
La question est devenue une sorte de serpent de mer depuis le début du conflit russo-ukrainien : les puissances occidentales vont-elles enfin se résoudre à fermer leurs frontières aux métaux russes ? Ce qui est pour l’heure certain, c’est que le LME (London Metal Exchange), premier marché mondial des métaux, a lancé depuis fin septembre une consultation pour décider de la conduite à tenir.
Parmi les solutions envisagées, la plus radicale frapperait les métaux russes d’une exclusion pure et simple. Sachant que 80 % des métaux non ferreux échangés dans le monde le sont sur la place londonienne, beaucoup d’analystes voient dans cette mesure, éminemment politique, un risque majeur de déstabilisation du commerce international et de renchérissement des prix.
Certes ces tractations portent sur les grands métaux industriels (aluminium, cuivre, nickel, etc.), mais le London Platinum & Palladium Market (LPPM) travaille main dans la main avec le LME et les décisions qui seront bientôt prises ne manqueront pas d’influer également sur le cours des platinoïdes.
Le platine africain se porte bien
Sanctions ou non, les anticipations d’une demande soutenue et de cours élevés continuent de favoriser les investissements, notamment en Afrique.
Alors que l’exploitation de la mine sud-africaine de Crocodile River, interrompue depuis 2013, est en train de reprendre, la compagnie minière Tharisa vient de lancer à Karo, au Zimbabwe, un vaste chantier de mine de platine, pour près de 400 millions de dollars. Une fois sa construction achevée, à l’horizon 2024, le site devrait assurer la production de 194 000 onces par an.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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