Après un début de mois de septembre qui l’avait vue entamer une vigoureuse remontée jusqu’au prix de 1 006 $ le 13/09, l’once de platine est entrée dans une phase de stabilité relative. Dans les 10 jours suivants, la tendance a d’abord été légèrement baissière, marquée par un recul d’un peu plus de 3 %, à 973 $ le 23/09. L’once retrouvait ensuite un certain dynamisme et parvenait à se maintenir au-dessus de la barre des 1000 $, à 1 022 $ le 26/09 et 1 005 $ le 3/10.
L’once de palladium a, quant à elle, connu une remarquable embellie début septembre. Et qui l’avait conduite, le 17 septembre, à battre son record annuel, à 1 102 $. S’en est suivie une lente décrue : 1 045 $ le 23/09, 1 023 $ le 27/09. Cotée à 1 000 $ le 3/10, elle reste toutefois à des niveaux satisfaisants au regard des cours de ces six derniers mois.
Des raisons d’y croire
Et le meilleur est peut-être à venir. C’est du moins l’avis de Chris Gaffney, président de la section « World Markets » chez Everbank. Dans un entretien pour Kitco News, il pointe du doigt les raisons d’espérer une fin d’année positive pour les deux platinoïdes.
Avec, d’abord, l’abaissement déjà engagé des taux d’intérêts de la Réserve fédérale américaine, qui devrait avoir un double effet. Contribuer, d’une part, à la relance de l’économie et soutenir la demande industrielle – sachant que le platine et le palladium sont largement destinés au secteur automobile et la fabrication de pots catalytiques. Détourner, d’autre part, les investisseurs du dollar et renforcer l’attractivité des métaux précieux.
Ensuite, le climat d’incertitude que suscitent à la fois les tensions au Proche-Orient et les prochaines élections américaines conduit à rechercher des valeurs refuges. Cela, alors même que l’or, dont le cours ne cesse de battre des records, peut apparaître comme ayant de moindres potentialités.
Enfin, s’ajoutent à ces deux facteurs les perspectives durables d’un déficit de platine. Le WPIC a communiqué en septembre ses prévisions pour les années 2025 à 2028. Les déficits annuels devraient en moyenne s’élever à 769 000 onces. C’est 40 % de plus que ce qui avait été évalué en janvier dernier. La crise que l’industrie minière a traversée ces derniers mois n’y est évidemment pas étrangère.
La Chine a faim de platine
L’appétit de la Chine pour le platine – et, dans une moindre mesure, pour le palladium – pourrait également jouer en faveur d’une hausse des cours. La Chine, analyse Edward Sterck du WPIC, importe en effet bien plus de platine qu’elle n’en consomme, d’après du moins les besoins qui peuvent être identifiés. En outre, la demande à destination de l’industrie automobile se maintient à des niveaux soutenus.
Grand gagnant à l’échelle internationale de l’électrification des mobilités (le pays compte pour 60 % de la production mondiale de voitures électriques), la Chine assiste elle aussi au succès des hybrides et à l’essor des « EREV ». Ces véhicules à autonomie prolongée sont équipés d’un groupe auxiliaire de puissance qui, en brûlant du carburant, permet de recharger la batterie électrique. Ce segment, qui – traitement des gaz d’échappement oblige – mobilise du platine et du palladium, est celui qui, à l’heure actuelle, croît en Chine le plus rapidement.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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