Le platine achevait, le 10 novembre dernier, une belle semaine de hausse, pour atteindre les 1 040 $ l’once. Des gains en partie dissipés au cours de la quinzaine suivante, avec une once qui revenait, après plusieurs séances de baisse consécutives, à 982 $ le 17/11 et qui ensuite se stabilisait autour de cette valeur (983 $ le 25). Le platine se maintient ainsi à des niveaux relativement élevés, similaires à ceux de mai ou de mars.
Le palladium a connu, sur la même période, une fortune assez comparable. Après s’être apprécié de 16 % entre le 3 et le 15 novembre, où il clôturait à 2 104 $, il traversait quatre journées particulièrement agitées et chutait à 1 865 $ le 22/11. Ce comportement en dents de scie n’a rien d’exceptionnel dans la période actuelle, mais les dernières évolutions ramènent le cours de palladium à un niveau parmi les plus bas depuis l’éclatement du conflit russo-ukrainien.
La place de Londres reste ouverte aux métaux russes
Nous vous en parlions il y a quelques semaines, les marchés restaient dans l’expectative face à la décision du LME (London Market Exchange) de bannir ou non les métaux russes. La vénérable institution s’est finalement prononcée, le 11 novembre dernier, pour un maintien du statu quo, qui, à ses yeux, ne représente pas un risque d’instabilité.
Le lobbying intense de différents acteurs occidentaux de l’industrie minière n’aura donc pas porté ses fruits. Le LME, qui souhaite éviter que sa conduite ne soit guidée par quelque « jugement moral », renvoie la balle aux gouvernements pour endosser la responsabilité d’éventuelles nouvelles sanctions.
Platine : une offre mondiale déficitaire en 2023
La poursuite des approvisionnements en platine russe sur le marché (8 % de la production mondiale en 2021) ne devrait en tout cas pas empêcher un déficit de l’offre globale l’année prochaine. Le WPIC (World Platinum Investment Council) vient de rendre publiques ses prévisions pour 2023 et se prépare à une forte hausse de la demande, qui atteindrait 7,77 millions d’onces (+ 19 %).
La quantité de platine disponible devrait, elle, se trouver limitée par deux facteurs : d’une part, des surplus pour l’année 2022 inférieurs aux volumes anticipés ; d’autre part, un ralentissement attendu de l’extraction en Afrique du Sud (56 % de la production mondiale en 2021), imputable aux problèmes énergétiques rencontrés par le pays et à l’ampleur des opérations de maintenance programmées.
C’est au premier rang l’industrie automobile qui devrait stimuler la demande, principalement pour fabriquer des pots catalytiques, qui sont de plus en plus consommateurs en platine à mesure que les normes environnementales se renforcent. Pour ces mêmes usages, la substitution du palladium par le platine, moins onéreux, devrait s’accentuer et creuser un peu plus le déficit à l’échelle mondiale.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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