Après deux mauvaises semaines, le cours du platine était retombé le 24/04 à 915 $. Mais depuis cette date, une dynamique très positive s’est enclenchée et l’once s’est appréciée de façon quasi continue : 961 $ le 29/04, 988 $ le 7/05 et jusqu’à 1 005 $ le 10/05. Pour quelques dollars, c’est un nouveau record annuel qui est établi, le précédent datant du 12 avril (à 1 001 $).
Rien de comparable pour le palladium, dont le cours n’a cessé de se dégrader depuis ses bonnes performances de début avril. Le 25/04, l’once était déjà repassée sous la barre des 1 000 $ (à 986 $). Elle trébuchait encore, à 935 $ le 2/05, et parvenait ensuite à se stabiliser autour des 980 $. Le prix du palladium se retrouve donc une nouvelle fois inférieur à celui du platine.
Platine : un déficit record…
Johnson Matthey, entreprise chimique britannique et premier raffineur mondial de platinoïdes secondaires (c’est-à-dire issus du recyclage), vient ces jours-ci de rendre public son rapport annuel portant sur cette famille de métaux. Il y est notamment question du marché du platine pour lequel en 2024 un déficit de près de 500 000 onces est attendu, soit le plus important des dix dernières années.
La conjoncture actuelle, en effet, est marquée d’une part par une production en légère baisse côté russe et en stagnation côté Afrique du Sud. D’autre part, la demande s’est maintenue à un niveau soutenu, tant dans le secteur automobile, que dans les secteurs industriel et chimique.
Au total, les fournitures de platine (primaires et secondaires combinées) devraient représenter 7,02 millions d’onces et la demande, 7,61 millions. Le rapport prévoit que ce déficit devrait perdurer jusqu’en 2028 et estime qu’il ne s’est pas pour le moment répercuté sur les prix.
… ou pas de déficit du tout ?
Cette lecture est vivement remise en cause par Jeffrey Christian, analyste chez CPM group et spécialiste des marchés des métaux précieux. Il s'est récemment prononcé sur la question suivante : comment se fait-il que la platine a perdu depuis 2008 plus de la moitié de sa valeur en dépit de déficits persistants ?
La réponse est simple, quoiqu’à contre-courant : il n’y a en réalité pas eu de déficits persistants. Ce que M. Christian justifie avec un argument de bon sens : si, sur une longue période, un point de vue porté sur le marché (par exemple : « Il y a un déficit. ») ne se traduit jamais par une évolution des prix, tout pousse à croire que c’est ce point de vue qui est erroné, et non pas le marché qui se trompe.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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