Dans une période où l’ensemble des métaux précieux ont, dans le sillage de l’or, connu une embellie, le platine a traversé le mois d’août bille en tête. Après des débuts difficiles, qui l’avaient vue retomber à 915 $ le 5/08, l’once de platine est rapidement repartie à la hausse : 939 $ le 12/08, puis 965 $ le 15/08. Elle s’est ensuite stabilisée, à 955 $ le 20/08 et 966 $ le 23/08.
La progression a été plus marquée encore pour le palladium. Le 5 août l’avait vu sombrer, s’échangeant au prix historiquement bas de 826 $ l’once. La reprise ne s’est pas fait attendre, puisqu’après trois belles séances, le palladium repassait la barre des 900 $, à 908 $ le 8/08. La hausse se poursuivait alors, quoique moins soutenue, jusqu’à 943 $ le 16/08 puis 945 $ le 23/08.
Des profits toujours plus réduits
En dépit des bons résultats des dernières semaines, les deux platinoïdes demeurent englués dans des dynamiques négatives. Les mauvaises nouvelles, elles, continuent de s’accumuler du côté des grands groupes miniers :
- Amplats a, fin juillet, finalisé son projet de réduction des dépenses en confirmant la suppression d’environ 3 700 emplois ;
- Impala Platinum a accusé au 30 juin des pertes de l’ordre d’un milliard de dollars sur les 12 mois écoulés, dues à une baisse de 34 % sur le prix du panier global des platinoïdes ;
- le géant russe Norilsk Nickel, leader mondial de l’extraction de palladium, déplorait l’impact des prix bas, des difficultés à fournir leurs clients asiatiques via la mer Rouge et la complexité entourant les paiements transfrontaliers ;
- le sud-africain Northam Platinum, enfin, annonçait ces derniers jours une chute prononcée de ses profits, s’attendant, compte tenu de la conjoncture économique mondiale, au maintien durable de ces niveaux de prix pour le palladium et la platine.
Platine : des atouts face à l’or
Des prix bas jusques à quand ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’analyste Andrew Hecht dans un article publié sur le site nasdaq.com et consacré au cours du platine. Il y insiste sur le fait que le métal, depuis son record en 2008, n’a cessé de décevoir. Ces dernières années, les mouvements du platine sont restés fixés autour d’un point pivot à 1 000 $, ce qui a eu un effet dissuasif sur les projets d’investissement à long terme. Au contraire de l’or, ancré sur une pente ascendante depuis 1999.
L’auteur signale cependant la faible liquidité du platine comparé à l’or. La valeur globale des volumes échangés étant 30 fois plus faible, le nombre relativement réduit de transactions tend à renforcer les tendances haussières comme baissières. Cela amplifie ainsi le potentiel pour que les prix montent de manière significative une fois le plafond de 1000 $ passé.
Il ajoute encore que, bien souvent, le remède aux prix bas sont les prix bas eux-mêmes. La hausse des coûts d’exploitation fait diminuer la production, les stocks se contractent et finalement la demande repart. Andrew Hecht souligne enfin que l’or, à force de battre des records, devrait être amené à perdre de l’intérêt auprès des investisseurs qui pourraient alors se tourner à nouveau vers le platine.
Sujet(s) : Analyse des Cours
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