Publié le 18 sept. 2024

Platine et palladium : une rentrée tambour battant

Au sortir d’un mauvais mois d’août, le palladium et le platine se sont ressaisis avec vigueur. Dans le même temps, les prévisions de déficit revues à la hausse pourraient avoir un effet positif sur les cours.

Pour le platine, le mois de septembre avait mal commencé. Flirtant avec la barre des 900 $, l’once retrouvait des niveaux qu’elle n’avait plus connus depuis le mois de mars (à 908 $ le 4/09). La suite s’est avérée plus réjouissante avec sept séances de hausse quasi ininterrompue. Le 13/09, l’once de platine repassait au-dessus des 1000 $, à des niveaux qu’elle n’avait plus connus depuis la mi-juillet.

Sur les semaines écoulées, l’actualité du palladium s’est fortement apparentée à celle du platine ; non seulement par l’évolution de son cours, mais encore par son prix, les deux métaux ayant traversé les deux dernières semaines dans une situation de parité presque parfaite. Ainsi, l’once de palladium, qui avait reculé le 6/09 à 898 $, a elle aussi entamé une remontée soutenue, à 939 $ le 9/09, puis 1 007 $ le 11/09. En atteignant 1 071 $ le 13/09, elle obtenait ses meilleurs résultats des six derniers mois.

Des déficits au soutien des cours ? 

Dans son dernier rapport trimestriel, le World Platinum Investment Council (WPIC) a revu ses projections, et table pour 2024 sur un déficit de l’ordre d’un million d’onces. La production de platinoïdes devrait reculer de 1 %, avec un secteur minier sud-africain revenant aux volumes pré-COVID. Au total, les réductions d’effectifs auront concerné environ 10 000 emplois. Si cette stratégie a permis à court terme de protéger la viabilité de l’activité, elle pourrait, sur la durée, menacer la capacité du pays à alimenter les marchés internationaux.

Parallèlement, la demande globale devrait croître de 3 %. Soutenue notamment par le secteur de la joaillerie, le platine devenant de plus en plus attractif à mesure que le cours de l’or s’envole, et par l’industrie, la verrerie en particulier. La demande destinée à l’investissement devrait aussi bondir de quelque 15 %.

Hybrides, la bonne surprise

Mais la surprise vient du secteur automobile, qui devrait voir sa demande en platine augmenter de 1 %. Alors que, deux ans en arrière, à un moment où les véhicules électriques semblaient connaître une ascension irrésistible, les platinoïdes paraissaient promis à un rapide déclin, nous avons aujourd’hui changé de scénario. Une enquête menée par AlixPartners a révélé que 80 % des consommateurs disposés à acquérir une voiture électrique pencheraient plutôt pour une hybride

Or on sait que, chez ces dernières, les pots catalytiques contiennent entre 10 et 15 % de palladium ou de platine de plus que dans les voitures à moteurs thermiques. Et d’après les spécialistes, cet engouement pour les hybrides devrait se poursuivre aussi longtemps que les voitures électriques n’auront pas surmonté leurs handicaps – en termes de prix, d’autonomie et d’infrastructures de recharge. 

Sujet(s) : Analyse des Cours

Suivez-nous

Les actualités et bons plans d'Autocycling sont diffusés sur nos réseaux sociaux. Pour ne rien rater pensez à vous abonner !

Abonnez-vous

Recevez toutes nos offres en exclusivité par email !

Besoin d'aide