Publié le 14 déc. 2020

Platine, palladium : quelles prévisions pour 2021 ?

La banque américaine Citi reste optimiste concernant l’évolution des cours du palladium ces prochains mois. Le platine a connu une très belle hausse en novembre.

2020 restera dans l’Histoire comme l’année de la pandémie de Covid-19. Elle n’a pas encore refermé ses portes que les stratégistes y vont déjà de leurs pronostics pour 2021. Dans une note à ses clients, la banque américaine Citigroup a livré ses estimations de prix des métaux pour l’exercice à venir : or, argent, palladium et platine

Le cours du palladium, utilisé par l’industrie automobile pour les pots catalytiques des véhicules à moteur essence, pourrait atteindre 3.000 $ l’once d’ici six mois, prédit Citigroup, qui attribue à ce scénario une probabilité de 60 %. Il pourrait même grimper jusqu’à 3.500 $ (probabilité : 20 %). Dans les deux cas, il s’agira de nouveaux records pour le métal, qui se traite, le 11 décembre, aux alentours de 2.330 $. Plusieurs facteurs militent pour une telle envolée : une offre déprimée liée à des problèmes d’approvisionnement, la reprise économique tirée par la Chine, la règlementation croissante des émissions des véhicules et la faiblesse persistante du dollar. 

Rebond

Quid du platine ? Selon Citigroup, le métal, prisé des bijoutiers et des constructeurs automobiles pour les pots catalytiques des véhicules diesel, devrait se négocier à 1.000 $ l’once à la fin du premier semestre 2021. Il connaîtra donc peu de variation par rapport au cours actuel (1.015 $). Il faut dire que les prix ont déjà fortement augmenté en novembre (+14 %). Derrière ce regain d'intérêt se cache notamment la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine. Prenant le contrepied de son prédécesseur, le démocrate s’est engagé à dépenser 2.000 milliards de dollars en faveur des énergies vertes. Le platine joue un rôle clé à la fois dans l'électrolyse et dans les piles à combustible. « Qu’il s’agisse de produire du dihydrogène à partir de l’eau (une voie envisagée pour stocker une énergie électrique intermittente) ou de le reconvertir en l’électricité (dans une pile à combustible), il est difficile de s’affranchir du platine, de loin le meilleur catalyseur pour rendre ces réactions efficaces », peut-on lire sur le site de l’Iramis-CEA. « Le platine est associé à une croissance à long terme dont nous sommes au début », a récemment indiqué Steven Dunn d’Aberdeen Standard Investments, ajoutant que le métal dispose de plus de marge d’appréciation que l’or, dont le rally boursier semble fini. Les perturbations causées par la crise sanitaire pourraient aussi entraîner la plus grande pénurie de platine jamais enregistrée. Selon le World Platinum Investment Council, la demande dépassera l'offre de 1,2 million d'onces, un record. 

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Sujet(s) : Analyse des Cours

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