Le palladium vaut plus cher que l’or

Loin des records de l’or, qui ne cesse d’affoler les compteurs – l’once du métal jaune a été propulsée au-delà du seuil symbolique des 2.000 $ -, le cours du platine vient tout juste de retrouver ses niveaux du début de l’année. Lundi 10 août, ce métal, utilisé dans la fabrication des pots catalytiques des voitures à moteur diesel, se traite à 973 $ l’once, contre 965,7 $ le 31 décembre 2019. Soit un gain timide de 0,75 % depuis le 1er janvier. On est à bien loin de la performance de l’or, qui a effacé, lundi 27 juillet, son record historique de septembre 2011 à 1.921 $ et affiche une hausse de 34 % depuis le début de l’année. 

Le platine souffre de la chute de la demande, notamment dans le secteur automobile, alors que son principal producteur, l’Afrique du Sud n’a, pour l’heure, pas diminué sa production en proportion. A court terme, les analystes estiment que le prix du platine pourrait rester volatil en raison de cet d'un excès de l'offre par rapport à la demande. Qu’est-il à plus long terme ? Pour que les cours se redressent durablement, il faudrait que la situation économique s’améliore nettement, estiment les analystes. 

A l’inverse, les observateurs restent confiants sur l’avenir du palladium, qui entre dans le processus de fabrication des pots d’échappement des véhicules à moteur essence. Après une sévère correction en mars, les cours se sont repris et l’once de palladium se rapproche de la barre des 2.300 $ le 10 août, matérialisant un gain de près de 18 % depuis le 1er janvier. Le palladium n’est plus qu’à 24 % de son plus-haut historique, atteint cette année à 2.883,89 $ (en comparaison, le platine a perdu un peu plus de la moitié de sa valeur par rapport au record de mars 2008 à 2.300 $). 

Tendance haussière pour le palladium 

Il vaut donc aujourd’hui plus que son grand rival, l'or, mais la situation va-t-elle perdurer ? Ce qui est sûr, c’est que les cours du palladium resteront bien orientés. Le marché sera en déficit pour la neuvième année d’affilée et la demande de la part de l’industrie automobile va continuer de croître. Par ailleurs, les prix à terme sur le palladium sont inférieurs aux cours actuels, ce qui pourrait attirer les investisseurs. 

Toujours aussi volatil, le rhodium, sous-produit de l'extraction du platine ou du nickel qui se négocie de gré à gré, a repassé la barre des 10.000 $ l’once. Il confirme son statut de métal le plus cher au monde. 

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