
Contrairement à l’or, considéré par les investisseurs comme un actif refuge, les platinoïdes, qui sont surtout utilisés dans l’industrie, notamment automobile, ont subi de plein fouet la crise sanitaire du Covid-19. Les fermetures d’usines, d’abord en Asie, puis en Europe et aux Etats-Unis, ont fortement perturbé les chaînes de production tandis que la demande a littéralement chuté.
Après un record à 2.883,89 $ l’once fin février (Lire notre article : Le palladium et le rhodium, à fond la gomme) , les cours du palladium - métal qui entre dans le processus de fabrication des pots catalytiques des véhicules à moteur essence - ont perdu 9,7% en mars puis encore 16,6% en avril. En mai, ils ont enfin rebondi. La réouverture progressive de l'économie chinoise et les mesures de relance prévues pour les constructeurs automobiles ont permis au métal de repasser au-dessus des 2.000 $ l’once, à 2.003 $ le 19 mai 2020.
Son cousin, le platine, dont les cours sont quasiment trois fois plus faibles, a été un peu plus résistant, avec des prix en hausse d’un peu plus de 50% en avril, après, il est vrai, une sévère dégringolade en mars (Lire notre article : La dégringolade du platine en mars ). Le 19 mai, ils se traitent à 826 $. Pour rappel, le platine est principalement utilisé pour la fabrication de pots catalytiques des véhicules diesel.
Achats à bon compte
Cette faiblesse constitue a priori une mauvaise nouvelle pour les producteurs et les investisseurs, mais elle pourrait aussi susciter des achats à bon compte, comme cela a pu être observé en Asie. Des investisseurs japonais ont acheté environ 200.000 onces de platine en mars, tandis que les bijoutiers et l'industrie chinois ont acquis pour 340.000 onces de platine à la bourse de l'or de Shanghai, un record mensuel, a souligné Johnson Matthey, qui note aussi une hausse du nombre de constructeurs automobiles cherchant à réduire leurs coûts et qui examinent de près la possibilité de substituer le platine au palladium.
Lundi 18 mai, le raffineur mondialement connu s’est refusé à fournir des prévisions de prix pour l’année tant la volatilité est importante. Il s’est contenté d’indiquer que la crise du nouveau coronavirus va bouleverser l’approvisionnement en platine, en palladium et rhodium.
Le World Platinum Investment Council, qui ne se prononce sur les prix, a déclaré que l’excédent dans la production de platine pourrait être plus faible que ce que les investisseurs redoutent. Le marché du palladium pourrait, lui, être à l’équilibre et non plus en déficit.
Quoi qu’il en soit, il faut s’attendre à ce que les cours du platine, du palladium et du rhodium (il se négocie à 8.300 $ l’once) restent volatils au moins jusqu’à la fin de l’année.
Des questions sur la revente de votre pot catalytique, le timing, le prix et les modalités ? Les équipes d’Autocycling se tiennent à votre disposition pour vous répondre. Cliquez ici.
Sujet(s) : Analyse des Cours
Suivez-nous
Les actualités et bons plans d'Autocycling sont diffusés sur nos réseaux sociaux. Pour ne rien rater pensez à vous abonner !
Abonnez-vous
Recevez toutes nos offres en exclusivité par email !
Besoin d'aide
- 09 83 35 90 26 (Prix d'un appel local)
- Support Center 24h/24 - 7j/7